Autant en emportent les poubelles…
Le Tunisien consomme sans limites et toujours plus durant Ramadan. Le gaspillage alimentaire touche toutes les catégories d’aliments. Ce sont plus particulièrement les légumes, les fruits, les restes de table, le pain et les produits de boulangerie, suivi
Au cours du mois de ramadan, le consommateur a tendance à faire dans l’excès en termes d’achats quotidiens pour la rupture du jeûne, du dîner ou du Shour. Cette exagération dans la satisfaction des besoins alimentaires amène même certains à contracter un crédit pour s’approvisionner en produits alimentaires pour avoir la table du ftour bien garnie de nourriture et de boissons, oubliant qu’une telle pratique est nuisible à sa santé et contribue à affaiblir son pouvoir d’achat. Poissonneries, boucheries, boulangeries et autres commerces de produits alimentaires de toutes sortes sont pris d’assaut par les consommateurs qui forment des queues interminables pour acheter sans compter. Cet excès dans les achats conduit à un gaspillage alimentaire incomparable à celui des autres mois. Une grande partie des aliments finit malheureusement à la poubelle. Une enquête de l’institut national de la consommation a révélé que le gaspillage des plats préparés par les Tunisiens, augmente de 66,6% durant le mois de Ramadan. Ce gaspillage coûte 66 dinars par mois soit 18% du total des dépenses alimentaires
Au cours du mois de ramadan, le consommateur a tendance à faire dans l’excès en termes d’achats quotidiens pour la rupture du jeûne, du dîner ou du Shūr. Cette exagération dans la satisfaction des besoins alimentaires amène même certains à contracter un crédit pour s’approvisionner en produits alimentaires pour avoir la table du ftour bien garnie de nourriture et de boissons, oubliant qu’une telle pratique est nuisible à sa santé et contribue à affaiblir son pouvoir d’achat. Poissonneries, boucheries, boulangeries et autres commerces de produits alimentaires de toutes sortes sont pris d’assaut par les consommateurs qui forment des queues interminables pour acheter sans compter. Cet excès dans les achats conduit à un gaspillage alimentaire incomparable à celui des autres mois. Une grande partie des aliments finit malheureusement à la poubelle. Une enquête de l’institut national de la consommation a révélé que le gaspillage des plats préparés par les tunisiens, augmente de 66,6% durant le mois de Ramadan. Ce gaspillage coûte 66 dinars par mois soit 18% du total des dépenses alimentaires Le gaspillage alimentaire bat des records en Tunisie durant le mois de Ramadan. Ridha Bergaoui, universitaire, précise que « le Tunisien se laisse aller aux achats compulsifs et aux excès durant ce mois saint A la rupture du jeûne et devant une table généralement trop bien garnie, il se met à manger avec frénésie, du salé et du sucré, jusqu’au lever du soleil. Les émissions télé de cuisine, sponsorisées par les firmes de l’agro-alimentaire ainsi que le tapage publicitaire toute la soirée autours des produits alimentaires (yoghourts, boissons, margarines, le couscous et les pâtes, la chamia…) ne font qu’aiguiser son appétit et constituent un véritable appel à la surconsommation. Durant ce mois, près du tiers des repas préparés est jeté à la poubelle. Généralement on prépare plus que nos besoins et chaque jour on prépare de nouveaux plats. Des produits et des plats, parfois non entamés, sont jetés à la poubelle. Le pain connaît un engouement particulier et les ventes augmentent de moitié environ. La diversité des pains chauds et appétissants, vendus à chaque coin de rue, incite le consommateur, affaibli par le jeune, à en acheter plus qu’il n’en faut. En se refroidissant, le pain durcit et perd son attrait. Une grande partie se retrouve plus tard dans les poubelles ».
Eduquer le consommateur
Pour modifier les habitudes du consommateur, l'éducation à l'école et les initiatives politiques constituent de bons points de départ possibles, selon le rapport. Il convient de faire comprendre aux consommateurs qu'il est inacceptable de jeter inutilement à la poubelle de la nourriture qui aurait pu servir. Ridha Bergaoui explique que lutter contre le gaspillage alimentaire est un Objectif du Développement Durable de L’ONU (ODD 2, Faim « Zéro ») qui engage tous les pays à réduire de moitié le niveau du consommateur d’ici 2030. La Tunisie se doit d’atteindre cet objectif qui nous concerne tous et tous les jours. « Le consommateur n’est généralement pas conscient de l’importance du gaspillage. Il trouve normal de jeter à la poubelle des aliments dont il n’a pas besoin. Il faut l’amener à se mettre en cause et à s’en rendre compte. Il faut sensibiliser le citoyen et l’informer par des campagnes portant sur l’éducation nutritionnelle et la nécessité de combattre le GA.LE consommateur doit se rende compte que derrière tout aliment il y a nombreuses personnes qui ont fourni des efforts, beaucoup d’énergie, de travail, de temps, des ressources, de l’intelligence… Le jeter à la poubelle est un véritable gâchis. Les règles sont simples : faire des achats raisonnés, une conservation correcte des aliments surtout en été, en cuisiner juste la quantité de nourriture nécessaire et enfin par la valoriser les restes des repas s’il y en a. Garder en tête la règle des 3R : Réduire la quantité à préparer, Réutiliser les restes s’il y en a et enfin Recycler si possible avant de jeter à la poubelle. D’une part, ne pas faire ses achats le ventre vide, jeter un coup d’oeil au frigo avant d’aller à la supérette et rationaliser ses achats et d’autre part bien ranger ses achats et utiliser des récipients adaptés pour conserver les restes des produits alimentaires non utilisés (restes des pâtes, riz, beurre…) sont des astuces simples qui permettent d’éviter de jeter des produits alimentaires à la poubelle et des achats inutiles. Eduquer les jeunes à ne mettre dans leurs assiettes que la quantité de nourriture dont ils ont besoin est très important. Il va de soi que les parents doivent donner l’exemple pour que les enfants puissent faire de même. Il est temps de s’intéresser à ce gâchis qui touche notre jeune société de consommation. Il faut penser à promulguer une loi sur le gaspillage alimentaire, à l’instar des pays comme la France et l’italie, laquelle encourage les restaurants et les grands surfaces commerciaux à se débarrasser du reste des plats et des produits alimentaires au profit des associations caritatives comme les Restaurants du coeur ou le secours catholique et les épiceries sociales »