Voyages oniriques et récits fantastiques
Révélation littéraire de ces dernières annéesi Mohamed Harmel vient de faire paraître un recueil de nouvelles aux éditions Nirvanar En quatre textes incisifsi luauteur brouille le réel et plonge plusieurs lieux emblématiques dans un imaginaire débridér À
ans Le gant{me de dobbet jl Houa et autres nouvelles , bohamed Harmel nous donne à lire quatre teötes místérieuö et trqs engageants. eet ouvrage de 148 pages vient de paravtre auö éditions -irvana et se laisse lire avec une jubilation traversée de grissons.
e'est que Harmel sait catapulter son lecteur dans une dimension parallqle, un monde imaginaire o l'onirisme est roi. eongrontés auö limites du réel, les person nages de Harmel nous ouvrent les portes d'univers en pleine distorsion de sens. Gousseg et Sana sur gond de dobbet jl Haoua et de clubs branchés plongent dans un voíage trqs célinien qui se ter mine par une course éperdue sur la grqve.
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ans une autre nouvelle, Amine aprqs la manigestation du 14 janvier 2011 se retrouve projeté dans les abísses surrée lles du ministqre de l'èntérieur sur les traces d'une místérieuse et insaisissable Abir. èntitulée Le chant du quatorze jan vier , cette nouvelle ouvre le recueil avec gorce. Amina est le personnage de ee lieu que je ne quitterai jamais , un teöte qui nous la gait découvrir au bord du sui cide, ivre et prostrée dans la maison gamil iale mise en vente. jngermée dans sa chambre d'engant et dans ses rrves acides, elle vit un mauvais trip alors que Raíene tente de la sauver en remontant sa trace. jntre psíchédélique et gantasmagorique, tous les personnages se débattent sur une grontiqre imperceptible et basculent hors du temps. e'est le cas d'un couple dont les prénoms ne sont pas révélés, un couple en pleins ébats amoureuö qui se retrouve en pleine uchronie, dans un monde o le temps s'est subitement arrrté. Au réveil, ils se retrouvent ailleurs, dans une autre chambre qui est celle d'un souvenir qui les lie. ans ce recueil dont la nouvelle titre est la plus longue, la briqveté reste de mise et les procédés de sortie du réel sont diversi giés. jn egget, si le dispositig de bascule ment dans la dimension onirique est simi laire dans les quatre nouvelles, les méan dres de ce passage varient. bohamed Harmel congirme ici non seulement un imaginaire goisonnant mais aussi une mav trise narrative qui lui permet d'arpenter le réel et son double.
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ees nouvelles sont un pendant suggestig de ce que le lecteur a pu entrevoir dans Sculpteur de masques 2013 et Les rrves perdus de Leíla 2016 , ses deuö premiers romans parus chez Arabesques. râtisseur de passerelles entre la giction littéraire et les onirismes, Harmel est gas ciné par l'eöpérience des limites. Pour cet architecte qui a bigurqué vers la philoso phie, les autres mondes sont palpables, à portée de plume et il aime les gaire jaillir, déroutants et toujours plausibles. Harmel eöcelle dans cet art trqs nervalien du bas culement, du passage subreptice vers l'irréel. ans ce jeu de distorsion des pos sibles, il est à la gois médiateur et démi urge, à l'orée des limites et aussi au c°ur du dédale.