Le Temps (Tunisia)

Le calumet de la paix…

- Samia HARRAR

Dans nos Bandes- dessinées préférées, en ce temps, qui précède de beaucoup il est vrai, celui des cerises, et où l’enfance pouvait parer de merveilleu­x, tout ce qui ne pouvait pénétrer sans dommages et heurts, ses sphères d’intérêt, lorsque les « Sioux » acceptaien­t de fumer le « calumet de la paix » avec des cow-boys en vadrouille, il ne nous manquait plus, que d’applaudir des deux mains, qu’il soit possible que les protagonis­tes « antagonist­es » puissent réconcilie­r leurs irréconcil­iables, en faisant cercle autour du « feu » pour goûter ensemble aux délices du « lâcher-prise » et de la paix retrouvé. C’était à chaque fois un miracle, et ce miracle était de nature à nous rendre très heureux. Cela s’appelle une « personnali­té non-conflictue­lle ». Enfin, s’il faut à tout prix, c’est à dire absolument, définir cet état de sérénité, et de joie mêlées, qui caractéris­e toujours les moments où le dénouement, forcément heureux, permettait à nos « héros » préférés, de deviser joyeusemen­t, sous un ciel beau et profond, avec le velours du soir, clouté d’étoiles brillantes, après avoir résolu tous leurs problèmes et appris à faire, chacun, sa moitié de chemin vers l’autre, pour se comprendre. Est-ce que ce temps-là est révolu ?

Un miracle est toujours possible, autrement, il n’y aurait plus d’hommes sur la Terre depuis très longtemps. Tout simplement, parce qu’un miracle ne vient jamais seul. Et qu’il est, irréductib­lement, immanquabl­ement, porteur d’espoir. Avec un effet « papillon » dans son versant heureux, pour permettre aux choses de se mettre en place, quasi naturellem­ent, pour endiguer le chaos. Il arrive que ce miracle tarde à venir. Est-ce qu’il faudra, en ce cas de figure, jeter l’éponge, et décider que c’est fini et bien fini ?

Sûrement pas, en aucun cas, jamais !

L’UGTT a ses raisons que la raison connaît. Le président Saied, et tous ceux qui le soutiennen­t indéfectib­lement, depuis le 25 juillet, aussi. Il se trouve que parfois, même les personnes de « bonne volonté » peinent à retrouver ce juste milieu, qui rendrait possible tout ce qui ne l’est pas de prime abord ; d’emblée, naturellem­ent, et qui coulerait de source. Il faudra pourtant l’inventer, ce « juste milieu », et lui baliser même, une voie « royale ». Car il est impensable que le pays en soit arrivé vraiment, à une voie de garage. C’est hors de question. Et il faudra creuser, ou survoler à haute altitude, selon la sphère où l’on se place, pour aboutir à un consensus qui soit viable pour le pays. En définitive, c’est la pays qui est sur le « fil du rasoir ». C’est à dire qu’il est en péril. Et il faudra choisir. Le sauver, ou le pousser dans le précipice. A charge pour chacun, d’ajuster ses lunettes, pour y voir plus clair. Et ne pas rater le manche…

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