Iman Mersal, à la recherche d'une écrivaine égyptienne oubliée
Iman Mersall née en p9ffl a étudié à lvuniversité du Cairel où elle a soutenu une thèse de doctorat en Littérature arabem Elle enseigne à lvuniversité dvalberta au Canadam Elle est lvauteure dvun recueil de poésie «Deux choses mvont échappé» en rdp8l et d
4u début des années L88G, -man &ersal découvre chez un bouquiniste «'’4mour et le Silence», l’unique roman d’(nayat Zayyat, publié en L8’O et tombé dans l’oubli3 (lle ignore tout de son autrice, si ce n’est qu’elle est morte avant d’avoir pu le publier3
Vingt ans plus tard, elle se lance dans une enquête qui va s’étaler sur plusieurs années pour essayer de savoir qui était (nayat Zayyat et de comprendre ce qui a amené cette jeune femme de bonne famille à se donner la mort à vingt9sept ans3 (lle glane des bribes d’information dans les archives de la presse, rencontre l’actrice Çadia 'utfi, la plus proche amie d’(nayat, puis des parents et des connaissances3 .e proche en proche, elle accède à des couches de vérités tou9 jours parcellaires, parfois contradic9 toires, qui composent un puzzle dont elle sait d’emblée qu’il restera incom9 plet3 'e refus de l’éditeur est9il vraiment la cause de son suicide B À quand remontait son trouble dépressif B Quel rôle ont joué dans cette dépression son divorce, la perte de son fils dont le père avait obtenu la garde, ou encore l’éloignement de Çadia 'utfi B Pourquoi ce suicide alors qu’elle venait d’être embauchée à l’-nstitut archéologique allemand du Kaire pour un travail qui la comblait B
Toutes ces questions et bien d’autres emmènent -man &ersal dans une quête à la fois historique et intellectuelle, poé9 tique et intime, qui est aussi une invita9 tion adressée à l’égypte d’aujourd’hui à se regarder au miroir de son passé récent, celui de ces années L8FG et L8’G qui font l’objet d’un culte nostalgique que ce livre, loin de le nourrir, épluche comme un oignon et décortique feuille après feuille, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien3
Pprésentation des éditions 4ctes Sude Précit traduit de l’arabe par Richard Wacquemonde