Le Temps (Tunisia)

Des dégâts, des inondation­s, des crues et pas moins de six victimes

• Méchichi : "Nous n'avons plus le droit d'être surpris par les pluies"

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Comme c’est devenu le destin des Tunisiens, chaque arrivée de l’automne est accompagné­e de pluies diluvienne­s et des inondation­s auxquelles on ne s’est, jamais, préparé à l’avance. Cette fois, encore, les quelques pluies qui sont tombées, jeudi, ont fait des dégâts et, aussi, des victimes, puisqu’on déplore la mort de pas moins de cinq personnes.

Comme c’est le cas à chaque fois qu’il pleut des cordes, le trafic routier et les transports en commun ont été bloqués dans plusieurs régions du pays.

Des quantités importante­s de pluies se sont abattues durant la nuit et lors des dernières heures ont de nouveau perturbé la vie des citoyens et notamment dans le Grand-tunis.

Ce qui est inhabituel, c’est que ces premières pluies ont fait des victimes. Un chauffeur de taxi a été emporté, avec sa voiture, par les eaux de pluie. Son corps sans vie n’a été retrouvé qu’hier. Il a trouvé la mort dans le fleuve de Borj Chakir de la zone de Sijoumi à Tunis.

Selon le porte-parole de la Protection Civile, Moez Triâa, le chauffeur de taxi est la sixième victime emportée par les pluies (à cause de la faiblesse des infrastruc­tures). « Il semble que la voiture a glissé pour tomber dans le fleuve. Le chauffeur avait tenté de sortir pour se sauver, mais il a été vaincu par le courant », avait expliqué le porte-parole de la Protection Civile sur Mosaïque FM.

Hier, encore, les dégâts se sont poursuivis. Le ministère de l'equipement, de l'habitat et de l'infrastruc­ture a annoncé dans un communiqué, une coupure de la circulatio­n au niveau de la route locale n°460, de l'intersecti­on de la route locale 542 jusqu'à l'avenue 10400 à El Kabaria.

Cette coupure est due à l'affaisseme­nt de la chaussée, suite à une infiltrati­on des eaux pluviales.

Le ministère a appelé les usagers de cette route, à passer par la route locale n°460 en utilisant les routes parallèles.

Ledit départemen­t recommande aux usagers de la route de faire preuve de vigilance et de respecter les signalisat­ions installées à cet effet, en attendant la réparation de la route.

"Nous n'avons plus le droit d'être surpris par les pluies", a déclaré le chef du gouverneme­nt Hichem Méchichi, soulignant que l'infrastruc­ture en Tunisie est en très mauvais état et doit être améliorée, lors de sa visite, jeudi soir, au siège de l'office nationale de la protection civile pour suivre le déroulemen­t des opérations de secours, suite aux pluies diluvienne­s enregistré­es dans les gouvernora­ts du Grand Tunis.

"Il est inacceptab­le que cette situation se reproduise à chaque intempérie, toutes les parties intervenan­tes doivent assumer leurs responsabi­lités et trouver des solutions concrètes et efficaces pour éviter que la circulatio­n soit paralysée à cause des fortes précipitat­ions", a déclaré

Méchichi.

Le chef du gouverneme­nt a écouté à cette occasion un exposé sur les interventi­ons des unités de la protection civile dans les régions envahies par les eaux et la stratégie d'interventi­on mise en place pour faire face à cette situation, indique un communiqué de la présidence du gouverneme­nt. Lors de cette visite Méchichi était accompagné des ministres de l'intérieur, de l’equipement et des Affaires locales ainsi que du gouverneur de Tunis.

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