La rentrée scolaire, à court d'eau et en débit du bon sens !
Deuxième vague de corona-fléau plus que jamais d'actualité, la rentrée scolaire et universitaire, décidément imminente, préoccupe naturellement les Tunisiennes et les Tunisiens. Cohabitation avec le virus oblige, un protocole sanitaire adapté à l'occasion, devrait voir le jour incessamment sous peu. Ceci dit, si les mesures de prévention gagneraient impérativement à se faire respecter en vue de limiter l'ampleur de la propagation, c'est plutôt l'état catastrophique de l'infrastructure scolaire, notamment et surtout dans les zones rurales, fréquemment privées d'eau courantes, qui inquiète le plus, aujourd'hui.
En effet, plusieurs établissements scolaires dans les régions rurales sont encore privés, aujourd'hui, des commodités les plus élémentaires, dont la disponibilité de l'eau courante, indispensable de facto pour faire face au risque de contamination au coronavirus. D'après les chiffres disponibles, plus 400 écoles primaires à travers le territoire tunisien ne disposent pas, en réalité, d'eau courante, considérée pourtant comme le moyen le plus efficace et surtout le plus simple de se protéger, concrètement, du coronavirus.
Infrastructure défaillante dans les zones rurales
Deuxième vague de corona-fléau plus que jamais d’actualité, la rentrée scolaire et universitaire, décidément imminente, préoccupe naturellement les Tunisiennes et les Tunisiens. Cohabitation avec le virus oblige, un protocole sanitaire adapté à l’occasion, devrait voir le jour incessamment sous peu. Ceci dit, si les mesures de prévention gagneraient impérativement à se faire respecter en vue de limiter l’ampleur de la propagation, c’est plutôt l’état catastrophique de l’infrastructure scolaire, notamment et surtout dans les zones rurales, fréquemment privées d’eau courantes, qui inquiète le plus, aujourd’hui.
En effet, plusieurs établissements scolaires dans les régions rurales sont encore privés, aujourd’hui, des commodités les plus élémentaires, dont la disponibilité de l’eau courante, indispensable de facto pour faire face au risque de contamination au coronavirus. D’après les chiffres disponibles, plus 400 écoles primaires à travers le territoire tunisien ne disposent pas, en réalité, d’eau courante, considérée pourtant comme le moyen le plus efficace et surtout le plus simple de se protéger, concrètement, du coronavirus.
Des cours à court d’eau…
Alors que le ministre de l’education, Mohamed Hamdi, a insisté, lors de ses dernières sorties médiatiques, sur l’importance de respecter les mesures barrières dans les établissements scolaires, en mettant l’accent sur l’engagement et la mobilisation des parents et des élèves pour épauler les efforts qui seront déployés par son département, une réalité implacable interpelle sur le terrain : plusieurs écoles rurales sont encore privées, aujourd’hui, d’eau courante.
Le ministre de l’education a beau avoir évoqué la mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux dans tous les établissements scolaires, qui sera prochainement publié et qui impliquerait, vraisemblablement, le port obligatoire de masques, l’usage du gel hydroalcoolique et surtout le lavage régulier des mains et le respect de la distanciation sociale dans les classes. L’application de ces mesures reste, néanmoins, impossible à réaliser, en l’absence pure et simple de l’eau courante dans plusieurs établissements.
Le lavage régulier des mains semblerait tout bonnement difficile voire impossible du moment que ces établissements ne sont pas raccordés au réseau d’alimentation en eau potable. Ceci est sans compter les innombrables défaillances au niveau de l’infrastructure sanitaire dans la plupart des écoles, lycées et universités dans tout le pays, qui sont dotés généralement d’une infrastructure sanitaire en piteux état et qui ne répondent nullement aux normes d’hygiène, annoncés en vigueur.
Une intervention d’urgence
Sur le papier, tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, compte tenu de la batterie de mesures qui seront prochainement annoncées pour prévenir la propagation du coronavirus dans le milieu tant scolaire qu’universitaire. Toujours est-il que ces mesures, aussi efficaces et possibles à appliquer dans certains établissements, gagneraient plutôt à être précédées par une amélioration, même partielle faute de mieux, des conditions sanitaires dans les établissements scolaires, notamment ruraux. Et ce, en vue de limiter, autant que faire se peut, les dégâts éventuels, à la veille de la prochaine rentrée scolaire.
Une intervention d’urgence est plus que jamais recommandée, à l’heure où des milliers d’écolières et d’écoliers, sans compter le cadre enseignant et administratif dans ces zones rurales, qui seront jetés prochainement dans la gueule du loup, compte-tenu de l’absence scandaleuse des commodités les plus élémentaires dans les divers établissements, aussi bien dans les zones rurales, mais aussi dans certains secteurs urbains.
Malgré une recrudescence décidément alarmante des cas de contaminations locales, enregistrées ces derniers temps, il convient de rappeler finalement qu’un éventuel report de la rentrée scolaire n’est pas vraiment à l’ordre du jour, aussi bien dans l’agenda du ministère de l’education que celui de l’enseignement supérieur, du moins à l’heure actuelle, et ce, en dépit du débat relancé de plus belle dernièrement sur les réseaux sociaux, autour des risques liés à une éventuelle mauvaise gestion de la rentrée scolaire et universitaire très prochaine.