Berlin appelle Athènes et Ankara au dialogue
L'allemagne a exhorté hier la Grèce et la Turquie à régler par un dialogue direct leur différend sur une zone contestée de Méditerranée orientale riche en hydrocarbures, mettant en garde contre un risque de confrontation militaire.
"La situation actuelle en Méditerranée orientale revient à jouer avec le feu", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas à l'occasion d'une visite à Athènes. "Chaque petite étincelle peut déclencher une catastrophe."
Heiko Maas, qui doit également discuter avec des responsables turcs hier, a assuré que l'allemagne et ses partenaires européens soutenaient la Grèce dans ce litige avec la Turquie.
De son côté, le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a précisé après cette rencontre avec son homologue allemand que la Grèce était prête au dialogue mais qu'elle défendrait ses droits souverains, alors que la Turquie continue selon lui ses "provocations" et "violations du droit international".
Le lancement d'opérations de prospection sismique d'hydrocarbures par la Turquie il y a deux semaines, avec le déploiement du navire turc Oruc Reis dans une zone située entre la Crète et Chypre, a avivé les tensions dans la région, la Grèce jugeant cette initiative illégale car empiétant sur son domaine sous-marin.
Alors que la visite du chef de la diplomatie allemande dans la région vise à apaiser les tensions, la Turquie et la Grèce organisent ce mardi des exercices navals distincts dans cette zone.