Echanges tendus entre Américains et Palestiniens sur Twitter
Officiellement, l’administration Trump et les dirigeants palestiniens ne se parlent plus. Plus de relations diplomatiques, même la coopération est quasiment à l’arrêt. Les relations n’ont cessé de se dégrader depuis décembre 2017. C’est finalement sur Twitter que les rares échanges ont lieu.
Le 6 décembre 2017 a marqué un tournant radical dans les relations américano-palestiniennes. Donald Trump a reconnu Al Qods comme étant la capitale d’israël. Or, les Palestiniens revendiquent la partie est de la ville comme la capitale de leur futur Etat. Et en réponse, leurs dirigeants ont décidé de cesser tout contact avec les responsables de la Maison Blanche.
En septembre, les Etats-unis ont fermé la représentation diplomatique palestinienne à Washington. Washington a également cessé son financement de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Et la très grande majorité des projets américains d’aide au développement dans les territoires palestiniens ont été arrêtés. En somme, il n’y a plus d’échanges entre les deux parties.
Jason Greenblatt reprend les échanges sur Twitter
Mais depuis quelques jours, le représentant spécial de Donald Trump pour les négociations internationales a décidé de reprendre ces échanges sur Twitter. Jason Greenblatt interpelle désormais les responsables palestiniens sur le réseau social. Il répond désormais aux critiques de la politique américaine publiquement. Au porte-parole de la présidence évoquant la fin de l’aide américaine, Jason Greenblatt a ainsi répondu le 1er février : « il est temps d’être sérieux. Travaillez pour la paix et / ou pour aider les Palestiniens. Les vieilles méthodes ne fonctionnent plus ». Et à Saeb Erakat qui accusait les Etats-unis d’oeuvrer à la division entre Gaza et la Cisjordanie, il rétorque : « Saeb, s’il vous plaît, ayez plus de respect pour les Palestiniens : ils le méritent. Arrêtez de les tromper avec des informations dont vous savez qu’elles ne sont pas justes ».
« Nous nous parlons en public » Jason Greenblatt a expliqué sa décision de porter ses désaccords avec la direction palestinienne sur la place publique… par un tweet, une fois encore !
« Qui a dit que les Etats-unis et l’autorité palestinienne ne se parlent pas » s’est-il ironiquement interrogé. « La seule différence maintenant, c’est que nous nous parlons en public de sorte que le public comprenne les positions de chacun » juge le représentant de Donald Trump. Cette attitude n’est évidemment pas de nature à amadouer les responsables palestiniens. Et Hanane Ashrawi, membre du comité exécutif de L’OLP, s’est fendu d’un tweet : « ceux qui pensent pouvoir transmettre leurs positions de négociations sur Twitter ne s’engagent que sur la voie de l’illusion ». Une attaque à laquelle Jason Greenblatt a une fois encore répondu sur le réseau social : « Ma porte est toujours ouverte » a-t-il écrit à l’attention de la dirigeante palestinienne.