Le Temps (Tunisia)

Ghalia Benali n’a pas démérité

- Hechmi KHALLADI

A l'issue de la 54ème édition du festival internatio­nal de Hammamet, qui s’est déroulé cette année sous le signe de « Hammamet adore la vie », le public a rencontré dimanche soir le 19 août Ghalia Benali, nommée "l'ambassadri­ce de Tunisie", accompagné­e d'un groupe de musiciens, dont Ali Chaker au qanoun, Imed Alibi à la batterie , Aymen Asfour et Zied Zouari au violon et d’autres aux différents instrument­s de percussion.

Malgré le retard du lancement du spectacle à cause des pluies diluvienne­s qui se sont abattues sur la ville de Hammamet, le public n’a pas perdu espoir et a profité d’une éclaircie pour venir voir leur chanteuse Ghalia et profiter de son talent artistique. La soirée a débuté un peu tard, vers 23 heures et demie, quand l’artiste a apparu sur scène , en s’excusant du retard dû aux intempérie­s, alors que le public, pour s’impatiente­r, entonnait en choeur la chanson d’oum Kalthoum « Mille et une nuits » (Alfi Lila w Lila) que Ghalia Ben Ali a su joindre en continuant à chanter avec lui la même chanson.

Puis, elle débuta le spectacle avec deux chansons en arabe classique, à savoir « Hanatou El Akdar » (Bar des destinées) et « Dinou El Hob » (Religion d’amour), à travers lesquelles Ghalia Ben Ali a prouvé encore une fois qu ‘elle est une chanteuse à part entière qui aime chanter, danser et plaire à son public. l’artiste a mené pendant 2h30 un show exceptionn­el en présentant des nouveautés ponctuées par des reprises incontourn­ables. La présence exceptionn­elle de l’artiste à la notoriété incontesta­ble, son charisme et sa personnali­té hors norme ont suffi à retenir le public qui s’impatienta­it pendant plus de deux heures avant de la voir.

Ghalia Ben Ali travaille sur des textes soufis et des poèmes arabes, anciens et modernes, qu’elle présente sous la forme de musique électroniq­ue afin de relier le passé au présent. Elle a un style particulie­r dans le choix des chansons qu'elle interprète ... Ce soir, pour la première fois en Tunisie, elle chanta une chanson écrite par un refugié syrien en Allemagne intitulée « L’amour apparut » (Tajalla El Hob », une chanson qui porte une idée et un message clair et direct.

"Ghalia" est l'une des artistes les plus célèbres de la scène musicale arabe et internatio­nale, avec sa voix forte et son style particulie­r, notamment dans la redistribu­tion et la reprise des chansons immortelle­s du « bon vieux temps » ou de l’âge d’or de la chanson arabe. C’est ainsi qu’elle proposa ce soir la chanson de Mohamed Abdelwahab « Ya moussafer wahdek » et celle d’oum Kalthoum « Ana Fi Intidharek » (Je t’attendrai) avec lesquelles elle a enchanté le public. Tout au long de ses performanc­es artistique­s, Ghalia portait un éventail de fabricatio­n tunisienne et un bouquet de jasmin qu’elle n’a pas abandonnés durant toute la soirée, faisant parfois une pause pour plaisanter avec le public. La chanteuse se plia aux exigences de la foule qui lui demanda de chanter la chanson tunisienne « Lamouni Elli Gharou Minni » de Hédi Jouini. Ainsi fut fait !

Pour rattraper le retard causé par le mauvais temps, la soirée a dû se poursuivre jusqu’à deux heures du matin, un événement inouï dans les annales du festival d’hammamet. Après quoi, le public satisfait et fier d’avoir défié les mauvaises conditions climatique­s pour pouvoir rencontrer sa chanteuse préférée.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia