Gaza, le territoire des mensonges israéliens
Dans son nouveau livre, l’écrivain juif américain, Norman Finkelstein, révèle une série de mensonges israéliens concernant, cette fois-ci, la bande de Gaza. Auparavant, dans L’industrie de l’holocauste paru en 2000, Finkelstein avait révélé comment l’etat d’israël et les groupes d’intérêt juifs ont exploité les victimes de l’holocauste pour réaliser des gains. Dans son nouveau livre sorti en janvier 2018 et intitulé Gaza : Une enquête sur son martyre, l’écrivain révèle les mensonges propagés par Israël autour de ce territoire. L’un de ces mensonges, et peut être le plus flagrant, consiste à présenter le peuple palestinien en tant qu’agresseur. Dans son livre qui réfute le discours israélien, Finkelstein refuse d’employer le mot « guerre » en référence à l’agression israélienne contre Gaza qui a eu lieu en 2014. « La guerre est une poursuite orientée vers un but, tempérée par un risque mortel et stratégique. Et le maintien du conflit par Israël n’était rien de cela», dit-il. Selon lui, la raison de toutes les agressions israéliennes contre Gaza depuis 2005 n’est pas que Gaza a attaqué en premier, ni le prétendu danger que ce territoire représente pour la sécurité d’israël. Finkelstein explique qu’israël cherche en fait à se venger de sa défaite contre le Hezbollah au Sud- Liban. Parce qu’avec des moyens militaires beaucoup plus faibles, le Hezbollah a réussi à le vaincre et à endommager son image auprès de tous les pays arabes. Israël a eu donc peur de perdre sa capacité de dissuasion vis-àvis des Arabes. Mais pourquoi Gaza ? A cette question, Finkelstein répond que Gaza, « pauvrement défendue mais fièrement provocatrice », était un site exemplaire pour « décourager les Arabes, décourager la paix ». Là-bas, « Israël a périodiquement renouvelé ses moyens régionaux de dissuasion, sans courir le risque d’avoir à se battre contre un ennemi parfaitement équipé », dit-il. La bande de Gaza, l’un des territoires les plus peuplés du monde, a été qualifiée par l’ancien premier ministre britannique David Cameron de « prison à ciel ouvert ».
Les deux tiers de ses habitants sont des réfugiés, alors que plus de la moitié d’entre eux sont âgés de moins de 18 ans. Ce territoire, soumis à un blocus impitoyable depuis 2004, a fait l’objet de 8 agressions israéliennes qui ont fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés. Finkelstein a choisi le terme « martyre » en titre de son ouvrage, parce que c’est ce mot que ses parents ont utilisé pour qualifier les victimes de la Shoah.