Le Temps (Tunisia)

Les premiers pas de Chahed vers 2019 ?

Le conseiller médiatique auprès du président du gouverneme­nt, Mofdi Mseddi, a présenté, dans la soirée du vendredi, sa démission de son poste expliquant avoir été exposé à beaucoup de pressions qui ont fini par avoir eu raison de lui.

- Salma BOURAOUI

Le conseiller médiatique auprès du président du gouverneme­nt, Mofdi Mseddi, a présenté, dans la soirée du vendredi, sa démission de son poste expliquant avoir été exposé à beaucoup de pressions qui ont fini par avoir eu raison de lui.

Dans sa lettre de démission, Mofdi Mseddi a indiqué que sa décision, mûrement réfléchie, a été prise après concertati­on avec les membres de sa famille, affirmant que dès qu’il ne sera plus concerné par le devoir de réserve, il dévoilera au grand public tous les individus et tous les réseaux qui ont été derrière les grandes campagnes qui l’ont visé lui et tous ceux qui essaient de servir le pays.

Dans sa lettre de démission, Mofdi Mseddi a indiqué que sa décision, mûrement réfléchie, a été prise après concertati­on avec les membres de sa famille, affirmant que dès qu’il ne sera plus concerné par le devoir de réserve, il dévoilera au grand public tous les individus et tous les réseaux qui ont été derrière les grandes campagnes qui l’ont visé lui et tous ceux qui essaient de servir le pays.

Cette démission n’est pas une surprise pour les observateu­rs de la scène politique puisqu’on en parle depuis plusieurs mois. En février dernier, l’informatio­n était presque confirmée et la seule divergence entre les sources proches de la Kasbah était relative à est-ce que Mseddi allait démissionn­er de luimême ou allait-il être carrément limogé et pour cause. L’ancien conseiller était largement contesté par les dirigeants de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) et ceux du mouvement de Nidaa Tounes. Des contestati­ons qui se faisaient en public où Mseddi était accusé de tous les torts. D’ailleurs il n’est pas le seul malaimé de l’équipe Chahed ; Mehdi Ben Gharbia, Iyed Dahmani ou encore Lotfi Sassi, sont tout aussi concernés par ces réclamatio­ns et les appels à leur limogeage ont été tout aussi intenses. Le timing de la démission de Mofdi Mseddi, à peine 48 heures après le discours de Youssef Chahed où il s’est ouvertemen­t attaqué à Hafedh Caïd Essebsi, a laissé certains conclure qu’il s’agit là plus d’une stratégie que d’une réelle soumission à quelconque pression. En acceptant, voire en encouragea­nt, cette démission, Youssef Chahed serait en train de préparer son équipe en vue des élections de 2019. Toujours selon les bruits de couloirs, il serait en train de se préparer à ‘accepter d’autres démissions’, dont il souhaite être accompagné pour l’aventure de 2019. Les mêmes sources nous ont confié que Youssef Chahed aurait déjà fixé sa propre date de départ qui serait pour le mois d’octobre 2019. En octobre, la situation économique serait en nette améliorati­on (grâce entre autres aux entrées de la saison touristiqu­e qui affiche déjà complet) ce qui lui permettra de quitter la Kasbah par la grande porte en laissant la meilleure des impression­s auprès de l’opinion publique. Grâce à une manoeuvre pareille, Youssef Chahed balaierait d’un revers de main tous les plans de ceux qui veulent le mettre dans un engrenage en ce moment. Il dira adieu à l’appel de Rached Ghannouchi, qui veut qu’il s’engage à ne pas s’engager en 2019, tout en s’imposant en tant que meilleur candidat qu’une bonne partie de Nidaa Tounes soutiendra et écrasera ainsi son pire ennemi du moment Hafedh Caïd Essebsi.

Toutefois, la partie ne sera pas aussi facile que cela parce qu’à côté de Rached Ghannouchi, de Hafedh Caïd Essebsi, de Mohsen Marzouk et de tous les autres leaders, figure celui qui continuera à tirer les ficelles de toute la scène et qui peut toujours nous surprendre avec des strikes que seul lui peut réaliser.

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