Le Temps (Tunisia)

Les terroriste­s étrangers doivent «se rendre ou se battre»

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Syrie-bataille de Raqqa

A Raqqa, 3000 civils ont fui la ville samedi 14 octobre au soir en vertu d’un accord et ont rejoint des zones contrôlées par les Forces démocratiq­ues syriennes soutenues par Washington, selon des sources kurdes. Quelque 275 combattant­s syriens du groupe terroriste Etat islamique et des membres de leurs familles se sont aussi rendus à l’alliance arabo-kurde conforméme­nt à cet accord négocié par des chefs tribaux de la ville. Alors que la bataille est entrée dans sa « phase finale », selon des responsabl­es des FDS, on en sait davantage sur le sort des terroriste­s d’origine étrangère encore présents dans la capitale auto-proclamée de L’EI. Le flou qui entourait le sort des combattant­s étrangers a été dissipé dimanche 15 octobre par le porte-parole de la coalition internatio­nale dirigée par Washington. « Ils doivent se rendre ou se battre », a déclaré le colonel Ryan Dillon. Pourtant, samedi, un des négociateu­rs syriens, Omar Allouche, avait annoncé que les terroriste­s étrangers étaient concernés par l’accord d’évacuation. Mais visiblemen­t, les Etats occidentau­x membres de la coalition ont finalement imposé leur point de vue. Pour eux, il n’est pas question « que les combattant­s étrangers soient libérés afin qu’ils retournent dans leur pays d’origine pour causer plus de terreur », a expliqué le colonel Dillon. L’observatoi­re syrien des droits de l’homme (OSDH) et des sources syriennes indépendan­tes affirment que la France s’est fermement opposée à l’évacuation des étrangers, parmi lesquels figurerait -selon les services américains- le cerveau présumé des attentats de Paris et de Bruxelles, Abdelilah Himich, surnommé « Abdel le légionnair­e » ou encore Abou Suleiman al-faransi. C’est le Français qui occupe le plus haut poste au sein du groupe Etat islamique. Il a dirigé une brigade de 300 hommes, essentiell­ement composée de terroriste­s européens. Les FDS annoncent avoir lancé «l’assaut final» contre le dernier réduit de L’EI à Raqqa Entre 200 et 300 terroriste­s et des membres de leurs familles sont retranchés dans un réduit de 2 kilomètres carrés, truffés de souterrain­s et de tunnels. L’assaut contre cette proche, annoncé dimanche par les FDS, a commencé par un violent pilonnage à l’artillerie.

Pour l’heure, ni la coalition ni les FDS n’ont fait de point sur les derniers développem­ents sur le terrain. Mais des sites Internet proches de l’opposition syrienne ainsi que des sources du régime font état de violents combats dans des maisons en ruines et des rues jonchés de gravats.

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La ville de Raqqa

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