« Bientôt des commissions de travail sectorielles entre les deux pays »
Mehdi Ben Abdallah, Président de la Chambre Tuniso-britannique (TBCC)
Insuffler un nouveau souffle au climat d’affaires en Tunisie de façon à lui permette plus de compétitivité et de percussion reste un défi majeur que les acteurs concernés doivent relever sans attendre et notamment concevoir une stratégie apte à améliorer le taux d’exportation. Un ingrédient vital aussi que précieux afin d’attirer les investissements. Le moment est propice avec la levée de la restriction du voyage de la part de la Grande Bretagne vers la Tunisie, l’espoir est permis pour renforcer la coopération entre les deux pays. A ce propos, la Chambre de Commerce Tunisobritannique (TBCC) a dépêché une mission d’affaires à Londres les 26 et 27 Septembre 2017, en collaboration avec la FIPA, l’ambassade de Tunisie à Londres, les ministères des Affaires Etrangères et du Commerce Britanniques, et la Mairie de la City de Londres. Dans ce cadre, notre interlocuteur vient nous éclairer sur les résultats et les objectifs de cette mission.
: Tout d’abord, il est important de rappeler que la mission se conçoit dans un esprit de continuité. Depuis presque un an, on a vu l’intérêt des Britanniques à l’égard de la Tunisie accroître de plus en plus. Ainsi donc, plusieurs personnalités de haut rang, nous ont rendu visite profitant de la levée de la restriction du voyage. Donc, il y avait vraiment une fenêtre importante qu’il fallait saisir au rebond. Le premier objectif de cette mission était de repositionner la Tunisie dans le giron du comité d’affaire britannique et la replacer dans le cercle des organisations d’etat Britannique.
Cette visite à multiple portées dans son sillage, s’annonce comme un véritable soutien à la Tunisie. Ce qu’on a gagné c’est le signal du gouvernement Britannique à travers leur comité d’affaires pour nous dire que la porte est ouverte pour travailler avec la Tunisie. Elle a eu également le soutien du département du commerce et l’investissement britannique qui était non seulement présent mais aussi un partenaire actif dans l’organisation de l’événement. Remettre la Tunisie dans le radar du gouvernement Britannique est d’une grande importance.
Parler positivement de la Tunisie de notre part est une chose normale et logique mais le plus réconfortant c’est d’entendre une bonne impression et d’avoir eu une belle image en faveur de la Tunisie de la part des responsables du gouvernement Britannique et des chefs d’entreprises britanniques est vraiment un signal trés encourageant. L’événement a rassemblé environ 100 invités dont la présence des organisations patronales et des investisseurs. L’après-midi du 27 septembre a vu l’organisation d’une table ronde à Mansion House à l’invitation du Lord Maire de la City de Londres, Dr. Andrew Parmley. Plusieurs sujets d’importance ont été abordés tels que l’environnement de l’investissement ou les projets en PPP, ainsi que le marché des capitaux qui a été présenté par M.nabil Sahnoun (Bourse de Tunis). Un programme de travail a été débattu incluant la visite de délégations d’affaires Britanniques en Tunisie, la création de commissions sectorielles bilatérales pour le commerce et l’investissement, l’investigation des grands projets en PPP, et l’échange d’expériences dans les secteurs financier et bancaire.
La réunion fut une réussite. J’ai constaté un intérêt prononcé pour les PPP. Surtout de la part des investisseurs britanniques qui étaient sur place, ils essayent d’identifier les projets en PPP de façon à être utiles et pouvoir participer à ce type de projet ?
Pourrions-nous comprendre que c’est un signe de coopération plus étroite entre les deux pays laissant entrevoir de nouveaux projets britanniques en Tunisie ?
La mission nous a permis de remarquer un grand intérêt vis-à-vis de la Tunisie. Il y avait une volonté
Il y a une volonté sincère et un intérêt accru de la part des investisseurs anglais à venir participer au forum de l’investissement qui sera organisé le mois prochain. Nous avons discuté également de tous les secteurs; tourisme, secteur financier... On a évoqué aussi des opportunités qui peuvent être dégagées de la Brexit.
sincère et un intérêt accru de la part des investisseurs anglais à venir participer au forum de l’investissement qui sera organisé le mois prochain. Nous avons discuté également de tous les secteurs; tourisme, secteur financier... On a évoqué aussi des opportunités qui peuvent être dégagées de la Brexit.
Il ne faut pas oublier que la GB va quitter l’europe, donc raison de plus pour l’angleterre de s’employer à développer le bilatéral, elle va chercher à développer le bilatéral. En conséquence, la Tunisie représente pour les Anglais un bon positionnement. Parmi les idées qu’on a proposées à Londres et qui ont été reçu écho favorable auprès de nos partenaires, celle de créer des commissions mixtes sectorielles dans les secteurs d’intérêt pour pouvoir comment développer le bilatéral et comment ensemble, pourrait-on déceler les opportunités sectorielles du Brexit ?
D’ailleurs, le ministre des affaires étrangères était dernièrement en visite à Londres les 9 et 10 octobre, il a rencontré le ministre des affaires étrangères Britanniques, dont ils se sont mis d’accord également sur la mise en oeuvre des commissions de travail sectorielles constituées des représentants du secteur public et privé , et ça fait partie des choses qui vont très prochainement se mettre en place.
Quelle est la stratégie de développement à établir par la Chambre ? Quel est le nombre d’entreprises Britanniques installées en Tunisie ?
Il ya à peu près 70 entreprises à capitaux britanniques en Tunisie. Concernant la stratégie, il faut signaler qu’on a un déficit de communication entre la Tunisie et la G.B, ainsi qu’une mauvaise compréhension des marchés. Ce qui veut dire, pour un chef d’entreprise tunisien, conquérir le marché britannique reste difficile. D’un autre côté, lorsque tu traites avec un chef d’entreprise britannique, sa réponse est que le marché tunisien est un marché à la base français.
Le travail que fait la chambre actuellement, c’est de se départir de ses préjugés et d’aider les entreprises tunisiennes à identifier les secteurs promoteurs pour l’exportation et les aider aussi à partir de nos contacts à identifier les réseaux distributeurs à l’étranger. Et c’est ce que nous faisons. Pareillement, avec les entreprises britanniques, on les aide à mieux comprendre le marché tunisien, à mieux comprendre le mécanisme d’investissement tunisien. La chambre essaye de rapprocher les points de vue entre les comités d’affaires et de créer les plateformes afin que les investisseurs puissent trouver une plateforme et l’opportunité propices pour développer l’investissement et le commerce.