Le moral au beau fixe
La campagne agricole en cours s’annonce bonne dans le gouvernorat de Kairouan. En effet, le début de l’automne a été caractérisé par d’importantes précipitations englobant toutes les délégations, nourrissant les sols et la nappe phréatique, profitant surtout à l’arboriculture et alimentant les trois barrages ayant souffert de trois années de sécheresse.
Ainsi, les réserves en eau du barrage Sidi Saâd ont atteint 80 millions de m3, celles du barrage Nabhana 18 millions de m3 et celles d’el Houareb 10 millions de m3. En outre, les réserves en eau des 22 barrages collinaires ont atteint 5 millions de m3 et celles des 73 lacs collinaires ont atteint 19 millions de m3.
Il va sans dire que cette bonne situation a permis aux fellans de profiter de la verdure pour faire paître les animaux et de commencer les emblavures. Notons dans ce contexte qu’une séance de travail relative au démarrage de la saison agricole 2018-2019 s’est tenue récemment au siège du gouvernorat. Les emblavures réservées aux grandes cultures sont de l’ordre de 130.000 ha, dont 22.000 en irrigué. L’etat a alloué au secteur agricole des crédits afin d’aider les agriculteurs à développer leur production et à se prémunir contre les incendies et les tempêtes de grêle.
Oliviers : baisse de la production
L’importance de l’olivier dans le Kairouanais est d’ordre économique, affectif et culturel, avec l’organisation annuelle de festival en l’honneur de cet arbre vénéré par les fellahs et cité dans le Coran! C’est aussi un bon fixateur du sol et on apprécie ses huiles aux bienfaits nutritifs indéniables, notamment auprès des insuffisants hépatiques, des hypertendus et des cardiorénaux. Notons que le gouvernorat de Kairouan compte 7 millions de pieds d’olivier dont 4,5 en pleine production. Les délégations les plus productives sont Bouhajla, Chebika, Nasrallah, El Ala, El Hajeb et Haffouz. On apprécie notamment la qualité irréprochable de leur huile d’olive avec un taux d’acidité très bas. La production prévue pour la campagne actuelle est de 82.000 tonnes d’olives (soit 17.000 t d’huile) contre 127.000 t d’olives (27.000 t d’huile) l’année dernière.