Avec Mrad Mahjoub, l’équipe nationale juniors a émerveillé en 1985 en se qualifiant à la phase finale de la Coupe du monde en Russie avec une vague de joueurs inoubliables. Quelles furent les clés de la réussite de cette catégorie des jeunes de l’époque?
«A mon avis, tout le monde peut rééditer les exploits du passé. Il suffit que la direction technique nationale trace les grandes lignes de conduite à suivre par les clubs dans le cadre d’un programme de préparation concerté et bien conçu. A partir de là, chacun saura où aller avec des objectifs clairs. Collégialement, tout le monde doit s’atteler à un travail scientifique et volumineux avec les catégories des jeunes. Les clubs les moins nantis, qui regorgent de jeunes talents pro- metteurs, ne doivent pas être livrés à leur sort dans cette démarche. Il faut les soutenir matériellement afin qu’ils arrivent à réaliser le programme de travail fixé visant à perfectionner le talent déjà existant comme matière brute chez leurs jeunes. Et même avec les grands clubs qui ont les moyens, il faut les motiver davantage pour consacrer le budget, le temps et les moyens nécessaires à leurs catégories de jeunes, et ce, en cessant de se focaliser uniquement sur le recrutement de joueurs seniors déjà «prêts». Un cahier des charges peut également être établi par la Direction technique nationale en ce qui concerne la formation d’entraîneurs spécialisés dans la préparation des jeunes. Car, pour une spécialité pointue, c’en est vraiment une. A ce propos, la fédération peut proposer une subvention aux clubs démunis pour les aider à enrôler et à perfectionner cette catégorie d’entraîneurs. Reste bien entendu un autre problème à résoudre sans autre retard, à savoir celui des infrastructures et des équipements : terrains, ballons, etc. Dans une équipe de jeunes, chaque joueur doit avoir un ballon pour que l’apprentissage soit efficace».