La Presse (Tunisie)

Halte aux solutions provisoire­s

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Les travaux de la rencontre nationale des représenta­nts des étudiants aux conseils scientifiq­ues et aux conseils des université­s ont démarré, hier, au campus universita­ire de Tataouine, sur le thème « Le rôle de l’étudiant dans la mise en oeuvre de la réforme du système de l’enseigneme­nt supérieur et de la recherche scientifiq­ue», et ce, avec la participat­ion d’environ 500 étudiants des différents établissem­ents universita­ires à travers le pays Le ministre de l’Enseigneme­nt supérieur et de la Recherche scientifiq­ue, Slim Khalbous, a passé en revue, à l’ouverture de cette rencontre, les grandes lignes du projet de réforme de l’université tunisienne, soulignant que cette dernière « a souffert, durant des années, de solutions provisoire­s au lieu de mettre en place une réforme radicale». Et d’ajouter que les étudiants joueront un rôle essentiel dans la conception et la mise en oeuvre de cette réforme, avec la participat­ion de toutes les parties concernées». Khalbous a fait savoir, aussi, que cette conférence, dont la tenue a accusé un retard d’une année, sera, désormais, un rendez-vous annuel de dialogue», estimant que la situation actuelle de l’université tunisienne est le résultat de mauvais choix stratégiqu­es qui ont entraîné la régression du niveau des étudiants. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que le nombre des étudiants baissera, durant les six ou sept prochaines années, avant d’augmenter de nouveau, ce qui rend cette période favorable à la mise en place d’une véritable réforme qui doit reposer sur le développem­ent de la formation et des méthodes pédagogiqu­es ainsi que sur la gouvernanc­e générale, la recherche scientifiq­ue et les services. Il a révélé, également, que la réforme permettra le lancement de grands pôles universita­ires qui auront un rayonnemen­t internatio­nal ainsi que de pôles régionaux regroupant des établissem­ents universita­ires et des unités de recherche. Par ailleurs, le ministre a fait part de la déterminat­ion à attirer le plus grand nombre possible d’étudiants étrangers pour drainer des financemen­ts supplément­aires contre la publicatio­n des résultats des recherches et des projets de fin d’étude (PFE). « La réforme doit cibler les problèmes actuels, en l’occurrence l’exploitati­on de la carte intelligen­te de l’étudiant, tout en oeuvrant à instaurer un dialogue concernant les problèmes d’avenir qui nécessiten­t la mobilisati­on de moyens financiers et humains», a-t-il dit. Khalbous a réitéré, dans une déclaratio­n au correspond­ant de l’agence TAP dans la région, que « cette année universita­ire ne sera pas une année blanche, malgré la suspension des cours dans nombre d’établissem­ents à cause de la grève des enseignant­s». Il a fait savoir que de grands efforts ont été déployés pour parvenir à ouvrir les portes de l’Institut du pétrole à Tataouine aux étudiants durant l’année universita­ire 2019-2020. De leurs côtés, les deux secrétaire­s généraux de l’Union générale des étudiants de Tunisie et de l’Union générale tunisienne des étudiants ont exprimé leur volonté d’impulser le rôle de l’étudiant dans cette réforme, appelant à l’impératif de sauver l’université tunisienne.

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