La Francophonie is back
Ouverte aux étudiants et aux chercheurs, l’Agence Universitaire de la Francophonie qui offre des espaces de travail, de rencontre et de co-working, a également installé des unités opérationnelles pour l’Ingénierie des connaissances et la formation à distance, ainsi qu’un campus numérique francophone qui s’inscrit dans une chaîne de campus maghrébins.
Il faut reconnaître qu’il était temps puisqu’instinctivement, pour annoncer le retour de la Francophonie, on utilise l’anglais. Tout comme les jeunes tunisiens rencontrant Mme Macron pour lui parler de leurs espoirs et de leurs projets, lui demandaient la permission de s’exprimer en anglais, langue en laquelle ils se sentaient plus à l’aise. Mais que l’on se console, ce temps est révolu ou en voie de l’être. On l’avait annoncé, le français est la troisième langue la plus parlée au monde. Et à l’échelle de la Tunisie, nous assistons, cette semaine, à une offensive de charme de la Francophonie. Sur l’Avenue Jugurtha, non loin du campus universitaire, la Maison de la Francophonie ouvre ses portes. Il s’agit, en fait, de la Maison de l’Agence universitaire de la Francophonie qui renforce une présence jusquelà discrète en Tunisie, et qui inaugure de nouveaux locaux accueillants et fonctionnels, locaux qui abritent ses unités opérationnelles : l’Ific, Institut Francophone pour l’Ingénierie des Connaissances et la formation à distance, et le CNF, campus numérique francophone. L’Agence Universitaire de la Francophonie est une association internationale créée à Montréal en 1961, regroupant aujourd’hui près de 850 établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans 110 pays sur les cinq continents. Aujourd’hui, l’activité de l’AUF, dont la mission est de promouvoir une Francophonie universitaire dynamique, s’étend à 17 universités en Tunisie, et ne cesse de se développer. Dans cette maison, ouverte aux étudiants et aux chercheurs, leur offrant espaces de travail de rencontre, de co-working, on a également installé les unités opérationnelles de l’Agence. C’està-dire l’Ific, Institut Francophone pour l’Ingénierie des connaissances et la formation à distance, institut créé en 2012, ayant un rayonnement international, mettant à contribution l’expertise et le savoir- faire tunisiens. Mais également le CNF, campus numérique francophone, un campus qui s’inscrit dans une chaîne de campus maghrébins, et qui offre à la communauté universitaire un espace d’accueil pour ses activités de formation dans le domaine du numérique. Forte de ces structures et d’une volonté d’action bien ancrée, la nouvelle Maison de la Francophonie souhaite également jouer un rôle fédérateur, rassembleur d’énergies, et engager, avec toutes les instances tunisiennes et internationales qui partagent les mêmes objectifs, des actions communes, ciblées, d’autant plus efficaces qu’elles seront conjointes. En 2020 se tiendra, à Tunis, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie. Il est temps de préparer cette échéance pour laquelle la Tunisie a un rôle à jouer. Car les pères historiques de la Francophonie n’étaient-ils pas Bourguiba et Senghor ? En souvenir de cela, et en hommage «francophone», ne pourrait-on nommer cette maison symbolique «La maison Bourguiba de la Francophonie» ?