Besoin de stabilité et de régularité
La Ligue des champions devient si inaccessible pour nos deux représentants qui, bien que plus forts la saison dernière, n’ont pu l’emporter
L’EST a commencé avant-hier, l’ESS jouera au prochain tour , ça y est, la Ligue des champions 2018 est bien lancée pour nos deux représentants. Et cette semaine , on se pose une petite mais significative question : nos deux représentants peuvent-ils jouer pour la victoire finale ? Sachant que lors de l’édition 2017, et quand l’EST et l’ESS étaient plus fortes et surtout plus confiantes qu’aujourd’hui, elles ont été éliminées par le même club , Al Ahly. En ce moment, nos deux représentants peinent à trouver leur équilibre et leur quiétude. Ce ne sont plus les deux équipes qui, grâce à leurs effectifs riches et leurs joueurs internationaux, avaient un ascendant sur les autres clubs tunisiens et jouaient la Ligue des champions en tant que premiers favoris. L’élimination dans cette compétition a causé un malaise chez ces deux clubs, et ce malaise perdure encore et les nombreux départs de joueurs importants de part et d’autre (Sassi, Ben Youssef, Balbouli, Ben Amor, Negguez) ne vont pas faciliter la tâche pour rebondir. Une compétition aussi pénible et longue que la Ligue des champions dans sa nouvelle formule (un tour , puis une phase de groupes et des quarts de finale jusqu’à la finale) demande des joueurs réguliers et de grand calibre et qui ont le souffle. Et quand on voit l’ensemble des joueurs disponibles pour Ben Yahia et Madhoui, on remarque bien que l’écart est conséquent par rapport à l’édition 2017. Il faudra sûrement des renforts, mais est-ce facile de remplacer des joueurs internationaux , et est ce facile de revigorer des joueurs en baisse de régime flagrante ? Ce n’est pas facile.
Al Ahly, Al Widad et TP Mazembé : la distance …
Parler de nos représentants revient aussi à parler des adversaires de l’EST et de l’ESS. Certaines équipes ont pris une certaine distance surtout après les problèmes des dernières semaines pour nos deux clubs. Al Ahly, une machine à gagner , reste un chiffre clef et l’adversaire le plus régulier et qui a gagné le plus de titres continentaux. C’est aussi le cas du TP Mazembé, l’équipe qui a émergé dans cette dernière décennie pour devenir un grand de l’Afrique qui peut se renforcer et jouer facilement les premiers rôles dans la prestigieuse épreuve. Al Widad , qui a certainement perdu les services d’un grand joueur comme Ben Chergui, demeure également une équipe rodée qui a le potentiel et la maîtrise pour jouer le titre. Il reste à l’EST et à l’ESS la capacité de réagir vite et à compter sur un riche vécu pour rebondir. Même avec un effectif moins étoffé et des perturbations, ce sont deux grands clubs qui , au moment venu, ne seront pas une proie facile. Ici, le rôle de Ben Yahia et de Madhoui reste capital à notre avis. Ils sont capables de trouver la bonne astuce pour motiver leurs joueurs et pour avancer. Ça s’annonce beaucoup plus difficile que la précédente édition, c’est une certitude.