«La Tunisie doit compter sur ses propres ressources»
«Tous ceux qui accusent le Mouvement Ennahdha de l’assassinat de Chokri Belaïd et de terrorisme et qui incriminent les dirigeants du parti sans condamnation judiciaire sont des adeptes de l’exclusion», a déclaré, hier, le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi. «L’exclusion ne peut que conduire à la guerre civile», a-t-il prévenu lors du congrès extraordinaire du Mouvement Ennahdha à Béja. «Ces inconditionnels de l’exclusion n’ont pas réussi, jusque-là, à démontrer comment la démo- cratie peut naître de l’idéologie marxiste», a-t-il lancé. «La démocratie au sein du Mouvement Ennahdha repose sur des fondements idéologiques qui favorisent la cohabitation et croient que la Tunisie peut accueillir toutes les orientations», a-t-il souligné. «La Tunisie a réussi à instaurer la démocratie et ne lui reste que les élections municipales pour mener à terme ce processus politique», a-t-il indiqué. «La Tunisie vit aujourd’hui de l’aumône et il y a un peu d’en- gouement pour le travail et le paiement des impôts», ajoute-t-il. «La Tunisie doit s’aider soi-même et compter sur ses propres ressources avant de demander toute aide étrangère», a-t-il affirmé lors du congrès régional extraordinaire du parti à Béja. Pour Ghannouchi, l’inclusion de la Tunisie dans la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme revient principalement au retard pris dans l’acheminement des dossiers aux parties concernées dans les délais impartis. Par ailleurs, le président du Mouvement Ennahdha a précisé que l’organisation de ce congrès extraordinaire pour choisir un nouveau secrétaire général régional au lieu de désigner un secrétaire général par intérim vient réaffirmer l’attachement du Mouvement à la démocratie. Trois candidats sont en lice pour le poste de secrétaire général régional du parti à Béja. Il s’agit de Mohamed Salah Bouallegui, Mongi Laâbidi et Hatem Massoudi.