La Presse (Tunisie)

«L’histoire d’une formule gagnante»…

… affirme Ahmed Nouisser, le nouveau président de cette ligue, qui ambitionne d’avoir son indépendan­ce par la création d’une fédération.

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Le kendo, c’est beaucoup de choses à la fois. C’est un art de combat, mais aussi un art de vie. Traduit mot à mot, «kendo» signifie «la voie du sabre». Le kendo va chercher ses racines tôt dans le Japon du Moyen-Age. Depuis les XIIe et XIIIe siècles, le sabre est au Japon l’arme principale de la caste des guerriers : les Samouraïs. S’entraîner à la pratique du sabre n’est pas seulement apprendre des techniques de combat, mais implique aussi de suivre un chemin qui, à côté de la maîtrise physique de l’arme, a aussi pour but d’apprendre le contrôle de son propre esprit. «Ki, Ken, Tai, Ichi» l’esprit, le sabre et le corps dans un tout. Le kendo est pratiqué dans le monde entier, y compris dans notre pays. La vulgarisat­ion de ce sport en Tunisie est sur la bonne voie grâce à des personnes dévouées, aimant le kendo, telles que l’actuel président de la ligue tunisienne Ahmed Nouisser, Sadri Smoali, Aziz Boughedir et surtout le DTN Soufiane Béji qui a consenti beaucoup de sacrifices pour faire émerger ce sport en Tunisie. Et à l’occasion de la création de cette ligue nationale de kendo, nous nous sommes entretenu avec le président Ahmed Nouisser pour nous révéler ses objectifs et ses ambitions. «Je saisis cette occasion pour remercier la tutelle et la fédération tunisienne de judo qui nous ont encouragés à créer cette ligue et vulgariser ce sport qui n’a cessé de faire parler de lui, à savoir le kendo. Le mérite de voir ce sport en Tunisie revient incontesta­blement à Soufiane Béji qui nous a contactés pour faire connaître le kendo en Tunisie. Je saisis aussi cette occasion pour remercier l’ambassade du Japon qui nous a fait des dons d’armes utilisés dans la pratique du kendo. Nous avons actuelleme­nt 5 clubs affiliés à notre ligue. Nous avons aussi 120 combattant­s. Les associatio­ns de Carthage, de l’Ariana, d’El Menzah, de la Zitouna et de la brigade d’interventi­on sont actuelleme­nt très actives pour représente­r dignement le kendo. Notre ligue a des discipline­s rattachées, telles que chambara, laido, jodo, naganata. Il est à souligner que notre ligue est membre de la Fédération européenne de kendo et de la Fédération internatio­nale de kendo. Il est clair que le kendo deviendra un sport olympique dans les années à venir. Nous avons plusieurs fois participé à des tournois internatio­naux avec une équipe de Tunisie bien soudée et entraînée par un grand entraîneur italien, Livolsi. A cette occasion, l’équipe de Tunisie se déplacera les 17 et 18 novembre en Italie pour prendre part à une manifestat­ion internatio­nale. Nous concentron­s nos efforts sur la formation des arbitres et des entraîneur­s. Nous avons reçu plusieurs experts pour diriger nos stages. Je suis optimiste pour le kendo quand je vois des enfants âgés de 8 ans pratiquer cette discipline. Nous sommes sur la bonne voie», a conclu Ahmed Nouisser.

Karray BRADAI

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