Huit régions bénéficiaires
Bizerte, Béja, Jendouba, Siliana, Kasserine, Sidi Bouzid, Le Kef, Kairouan sont ciblées par ce programme, appelé à s’étendre sur le moyen terme sur d’autres gouvernorats du territoire national
Bizerte, Béja, Jendouba, Siliana, Kasserine, Sidi Bouzid, Le Kef, Kairouan sont ciblées par ce programme, appelé à s’étendre sur le moyen terme à d’autres gouvernorats du territoire national
Parmi les points à l’ordre du jour de la très chargée séance publique organisée hier au Bardo, le projet de loi portant sur l’accord de prêt conclu le 22 avril 2017 à Washington, entre la République tunisienne et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), relatif au financement de projets de gestion intégrée dans les régions les moins développées. La plénière qui a démarré avec 113 députés a vu se succéder au centre du perchoir Mohamed Ennaceur et Faouzia Ben Fedda. Le président de l’Assemblée annonce d’entrée de jeu le ralliement de l’élue écartée de Nida Tounès, Sabrine Goubantini, au bloc national ; lequel occupera avec cette dernière adhésion 8 bancs de l’hémicycle. En p résence de Fadhel Abdelkéfi, ministre du Développement économique et de la Coopération internationale, la commission parlementaire des finances, de la planification et du développement présente son rapport, heureusement, en version allégée. Effort combien louable. Il faut dire aussi que le projet de loi ne comprend qu’un article unique, la longueur de l’argumentaire, la durée du débat parlementaire et celle du vote se sont adaptées forcément.
Tonalité positive du débat
Présenté par le minist re comme un projet important qui a requis une levée de fonds de l’ordre de 93,1 millions d’euros équivalant à 242 millions de dinars tunisiens, « dépassant de très loin les moyens que nous pouvons réunir » , fait- il valoir. Huit régions les moins développées, Bizerte, Béja, Jendouba, Siliana, Kasserine, Sidi Bouzid, Le Kef, Kairouan sont ciblées par ce programme, appelé à s’étendre sur le moyen terme sur d’autres gouvernorats du territoire national. Le prêt étant accordé par la Bird au taux préférentiel de 0,94%, destiné au développement et non pas à équilibrer le budget de l’Etat, insiste encore le minist re des Finances par intérim, au cours de sa réponse aux interventions des parlementaires, dont la tonalité était plutôt positive. La durée de remboursement de la dette est de 32 années et demie avec un différé de payement qui correspond à six ans. Le choix des zones d’intervention s’est fait d’un commun accord entre les responsables tunisiens et les équipes techniques du bailleur de fonds, avec lesquelles les négociations ont duré plus d’une année. L’objectif ultime étant de consacrer le principe de la discrimination positive. Concrètement, d’optimiser la gestion des paysages des régions concernées, la production agricole, ainsi que celle des zones forestières. Deux à trois localités de chaque gouvernorat ont été sélectionnées selon des indicateurs précis, objectifs, tels que les taux de pauvreté et de chômage. Le budget étant réparti de manière à peu près égale à hauteur de 10 millions d’euros pour chaque gouvernorat. Le projet cible les communautés locales, près de 250 mille familles, à peu près 1 million 400 mille individus, dont 51% de femmes et 33% de jeunes. La tranche d’âge de cette dernière catégorie s’étale de 15 à 35 ans. Parmi les autres bénéficiaires directs, les petits producteurs, les petites et moyennes entreprises, ou encore les ouvriers agricoles. Le lancement du projet est prévu au cours de cette année et durera six ans. N’ayant pas rencontré de réelles oppositions, le projet de loi est voté à 123 pour et 10 absentions.