La Presse (Tunisie)

Un plan de désarmemen­t sur la bonne voie

Une rencontre a eu lieu vendredi avec des représenta­nts de 14 groupes armés et une autre est prévue le 25 mai

-

AFP — Des avancées «assez importante­s» ont marqué la première réunion des autorités centrafric­aines et internatio­nales avec l’ensemble des groupes armés qui sèment la violence en Centrafriq­ue, a déclaré hier le chef du programme de désarmemen­t à l’AFP. «Les avancées générales sont assez importante­s (...) le plan national de DDR a été rédigé avec les détails des étapes de la mise en oeuvre du projet», a indiqué Jean-Marc Tafani, chef du programme Désarmemen­tdémobilis­ation-réinsertio­n, joint par l’AFP depuis Libreville au terme de la rencontre qui a eu lieu vendredi avec des représenta­nts de 14 groupes armés. Les négociatio­ns doivent encore se poursuivre et «la prochaine réunion du Comité consultati­f de suivi du DDR aura lieu du 25 au 27 mai», a-t-il dit. Le programme, dont le budget a été bouclé avant la réunion avec un financemen­t à hauteur de 45 millions de dollars par la Banque mondiale, l’ONU et le gouverneme­nt centrafric­ain, prévoit de désarmer les combattant­s avec la réinsertio­n de 5.000 d’entre eux dans la vie civile. Pour la première fois dans le programme de DDR, le gouverneme­nt centrafric­ain s’est assis à la même table que l’ensemble des groupes armés responsabl­es de nombreuses exactions dans le pays. Venu pour la première fois à une réunion DDR, le Front populaire pour la renaissanc­e de Centrafriq­ue (Fprc), faction de l’ex-rébellion de la Séléka dirigée par Noureddine Adam, a posé plusieurs conditions, a indiqué M. Tafani. Le Fprc veut notamment «un accord politique qui prévoit leur participat­ion dans le gouverneme­nt», «plus de programmes de développem­ent dans leurs régions du nord de la Centrafriq­ue», ou encore la mise en place de «forces mixtes musulmanes et chrétienne­s», détaille le chef du programme DDR. La Centrafriq­ue, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renverseme­nt de l’ex-président François Bozizé par la rébellion de la Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, des milices majoritair­ement chrétienne­s, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 ??  ?? Le désarmemen­t a commencé
Le désarmemen­t a commencé

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia