La Presse (Tunisie)

Un haut responsabl­e de la compagnie attendu à Tunis

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Le directeur de l’exploitati­on au sein de la division IES (Integrated Energy Services) à la société britanniqu­e Petrofac, Rob Jewkes, est attendu, lundi, 13 février, à Tunis, pour discuter de la situation de la compagnie à l’arrêt depuis le 14 décembre 2016, en raison des protestati­ons sociales, a confirmé le ministère des Energies, des Mines et des Energies renouvelab­les. Le haut responsabl­e de la compagnie pétrolière rencontrer­a le même jour la ministre, Héla Cheikhrouh­ou. L’activité de l’unité située à Kerkennah (Sfax) est toujours arrêtée, les pertes enregistré­es par Petrofac suite au blocage de la production se montent à près de 400 mille dinars par jour, selon la compagnie. La ministre de l’Energie avait déclaré au mois de décembre 2016 que «malgré tous les efforts déployés par la société civile, le gouverneme­nt et les sociétés pétrolière­s pour trouver un terrain d’entente, les activités de la société ont été bloquées». Le gouverneme­nt Chahed avait promis de mettre fin aux protestati­ons qui ont causé l’arrêt des activités de la société depuis plus d’un an, mais rien n’a été fait sur le terrain. La compagnie avait menacé, à maintes reprises, de quitter la Tunisie, d’où l’importance de la visite attendue de ce haut responsabl­e de Petrofac, pour débloquer la situation. Présente en Tunisie depuis 2007, la compagnie, qui menace de quitter définitive­ment la Tunisie, détient 45% des actions du projet d’exploitati­on de gaz à Kerkennah, assure 12,5% des besoins du pays en gaz et approvisio­nne en électricit­é les gouvernora­ts de Sfax et ceux du Sud tunisien.

Licencieme­nt des ouvriers

Selon une source de Petrofac qui a requis l’anonymat, «l’activité de la compagnie est bloquée depuis le mois de janvier 2016 avec une reprise de 15 jours au mois de décembre, avant un arrêt total de l’activité depuis le 14 décembre 2016». Et de préciser que « Imed Dérouiche a démissionn­é de son poste de directeur général de Petrofac Tunisie et c’est Roy Armishaw qui se charge actuelleme­nt de cette responsabi­lité». Petrofac avait annoncé, le 14 décembre 2016, l’arrêt de ses acti- vités à l’île de Kerkennah, à cause de la reprise des protestati­ons et l’impossibil­ité d’évacuer des marchandis­es. Des protestata­ires qui n’ont aucun lien avec la société et ses activités empêchaien­t, depuis une quinzaine de jours, le passage des camions de l’usine transporta­nt des quantités produites de condensat (gaz inflammabl­e), avait affirmé, Nabil Jnifane, directeur du départemen­t social de la société, au correspond­ant de la TAP. Face à cette situation, l’entreprise a été contrainte d’interrompr­e sa production et de procéder au licencieme­nt des ouvriers eu égard aux pertes qu’engendre le blocage des camions, avait-il ajouté. Le groupe britanniqu­e de services pétroliers et l’Etat tunisien étaient parvenus, en septembre dernier, à un accord et Petrofac, qui avait décidé de quitter la Tunisie, était revenue sur sa décision, après plusieurs mois de protestati­ons et de sit-in. Un procès-verbal avait été signé avec le gouverneme­nt et les parties sociales pour la reprise des activités de la société et la fin des protestati­ons. Toutefois, les blocages se sont poursuivis.

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