La Tunisie, plateforme d’engineering
Les industries électrique et électronique contribuent avec 3,4% au PIB et représentent 63% de l’ensemble du secteur des industries mécanique et électrique, soit 7.333 MD.
Premier secteur exportateur en Tunisie, représentant 41% de l’ensemble des biens en 2014 contre 37% en 2013, les industries mécaniques et électriques occupent une place prépondérante dans l’économie nationale. Selon les indicateurs de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation, ce secteur représente 18% du tissu industriel en nombre d’entreprises et 36% en nombre d’emplois. Il occupe la quatrième place en termes d’investissements. En effet, les investissements déclarés ont atteint 261.4MD au cours des dix premiers mois de 2015, soit 13% des investissements industriels totaux. Le volume des exportations a évolué de 12%, moyennant 11.574MD en 2014 contre 10.365MD en 2013. Selon la stratégie industrielle de la Tunisie à l’horizon 2025, une estimation de croissance du secteur de 13% par an est prévue avec 17 milliards, dont 70% sont générés par les industries électrique, électronique et électroménagère (Ieee). Les industries automobile et aéronautique font partie également de ce secteur porteur et à haute valeur ajoutée.
Plus grande valeur ajoutée
Concernant les industries électrique et électronique, elles contribuent avec 3,4% au PIB et représentent 63% de l’ensemble du secteur des industries mécanique et électrique, soit 7.333 MD, à raison de 20% du total des exportations des biens du pays. «L’export par sous-secteurs montre que cette branche réalise une légère augmentation de 10% par rapport à l’année 2013» . A l’actif de ce secteur, 374 entreprises dont 244 opérant exclusivement dans l’export, employant 90 mille personnes dont 90% relèvent des entreprises. «La Tunisie ambitionne de se positionner comme une plateforme d’engineering et de développement de premier plan en matière d’industrie électrique et électronique durant les prochaines années» . Pour ce qui est de l’industrie des composantes automobiles, elle représente un potentiel de plateforme régionale en Tunisie, avec 267 entreprises dont 65% totalement exportatrices et 80 mille emplois directs et indirects. Par rapport aux pays concurrents africains (le Maroc et l’Egypte), «la Tunisie vient en deuxième position en termes de parts de marché mondial avec une amélioration remarquable de la performance à l’export durant les six dernières années. Cette industrie s’est développée avec des activités d’assemblage généralement à faible valeur ajoutée. Ainsi, la Tunisie doit mettre tout en oeuvre pour réussir la montée dans la chaîne des valeurs et assurer le passage de l’assemblage à des activités à plus grande valeur ajoutée» . Selon la même source, cela est réalisable grâce au développement d’un environnement industriel sain et attractif, à un savoir-faire de qualité et aux progrès enregistrés en matière de logistique. L’évolution du secteur automobile demeure tributaire d’une assistance aux conducteurs, à la mise en oeuvre de matériaux innovants, ainsi que l’utilisation de sources d’énergie moins polluantes offrant de réelles possibilités de différenciation technologique. S’agissant de l’industrie aéronautique, la Tunisie englobe 60 unités de production générant plus de 10 mille emplois, avec 1.000 emplois supplémentaires créés chaque année. Les exportations ont atteint 529 MD en 2013, moyennant un taux de croissance annuel de 121%. Les prévisions tablent sur un taux de croissance de 25% par an, à l’horizon 2025. Les opportunités d’investissement dans ce secteur ne manquent pas pour les entreprises en quête de meilleures performances, telles que l’entretien, le démantèlement et le stockage d’avions... «La Tunisie ambitionne aussi l’implantation de nouveaux équipements de premier rang, de bureaux d’études et d’engineering et de constructeurs d’avions touristiques, de drones...» .