Trois minutes pour Ueli Maurer
Le président de la Confédération pourra s’exprimer brièvement à la tribune des Nations unies à New York. Un privilège acquis de haute lutte
Trois minutes. Ces trois minutes-là, la diplomatie suisse a dû batailler fort pour qu’Ueli Maurer les obtienne. Ce lundi, à New York, le président de la Confédération fera partie des 63 chefs d’Etat qui interviendront lors du sommet de l’ONU sur le climat. Et c’est plutôt un exploit: les places sont très convoitées, l’organisation du sommet se déroule dans une certaine nervosité, et initialement la Suisse ne faisait pas partie des pays sélectionnés. La raison: la Suisse ne s’est accordée que tardivement, le 28 août, sur les nouveaux objectifs à présenter. Mais le lobbying de la diplomatie suisse a fini par fonctionner. In extremis. La Confédération a été le tout dernier Etat à se greffer à la liste!
A la tribune, Ueli Maurer va annoncer la volonté de son pays d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050. En ratifiant l’Accord de Paris, la Suisse s’était engagée à réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, et de 70 à 85% d’ici à l’horizon 2050. Mais depuis, les prévisions scientifiques sont devenues plus alarmantes. La voilà donc à viser un objectif plus ambitieux, comme d’autres Etats. Le but reste de contribuer, au niveau mondial, à limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5°C. La Suisse a par ailleurs présenté samedi, avec les Pays-Bas, une initiative qui devrait permettre aux investisseurs de mesurer, sur une base volontaire et anonyme, l’impact climatique de leurs engagements financiers. ▅