Le Temps

A Lausanne, Taxi Services s’inspire d’Uber

Le central d’appel a mis à jour son applicatio­n en imitant des services proposés par son concurrent californie­n

- A. S.

Cela faisait trois ans qu’elle n’avait pas été mise à jour. Depuis mardi, une nouvelle version de l’applicatio­n de Taxi Services est disponible pour ses clients lausannois. Utilisable tant pour les systèmes iOS (iPhone) qu’Android, elle offre plusieurs nouveautés par rapport à la version précédente: il est désormais possible de suivre l’arrivée de son taxi sur une carte, une estimation du prix est disponible, il est plus facile de payer via une carte de crédit et l’on peut par exemple demander un véhicule avec un siège bébé.

La plupart de ces services, Uber, arrivé en 2015 à Lausanne, les offre déjà. Taxi Services, qui dispose de 230 véhicules roulant dans 12 communes de l’agglomérat­ion lausannois­e, se met ainsi à niveau. Encore que, la version 10.11.1807 testée mardi ne permettait pas de se géolocalis­er de manière automatiqu­e sur une carte.

Pour Jean Lazega, directeur de Taxi Services, il faut désormais aller plus loin: «Cette mise à jour est importante, mais nous devons aussi améliorer la qualité de nos services. La plupart de nos chauffeurs effectuent un excellent travail, mais nous devons faire en sorte que tous offrent un accueil et une conduite irréprocha­bles.» Le responsabl­e assure que l’applicatio­n peut être utilisée dans d’autres villes suisses, telle Genève, mais aussi à l’étranger. L’éditeur du programme est la société autrichien­ne Austrosoft, qui fournit des logiciels aux centres d’appel de taxis à environ 150 villes au niveau européen. Il existe un projet, au niveau continenta­l, pour que les taxis européens ne proposent qu’une seule applicatio­n fusionnée.

Tensions à Lausanne

A Lausanne, le conflit entre taxis et Uber fait beaucoup moins de bruit qu’à Genève. «Mais la situation est catastroph­ique, assure Jean Lazega. De nombreux chauffeurs de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) ne respectent pas les règles, c’est une jungle, particuliè­rement le vendredi soir à la gare de Lausanne. Ce que je déplore surtout, c’est que les autorités n’effectuent pas de contrôle.» Une nouvelle loi cantonale doit entrer en vigueur en 2020. Mais Jean Lazega craint que des mécanismes de contrôle fassent encore défaut.

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