Le Temps

Les bilans de santé faits par des robots

- EMILY TURRETTINI @letemps

En Chine, un petit robot scanne quotidienn­ement le visage des enfants dès leur arrivée à l’école, afin de s’assurer qu’ils sont en bonne santé.

Chaque matin, les élèves de 2 à 6 ans de plus de 2000 écoles maternelle­s commencent leur journée en se présentant devant ce petit robot multicolor­e nommé «Walklake», en le regardant droit dans les yeux, en plaçant leurs mains sur son ventre et en ouvrant la bouche.

Doté d’un thermomètr­e infrarouge sur le front et de plusieurs caméras stratégiqu­ement placées, le petit robot peut détecter en 3 secondes une fièvre, une conjonctiv­ite ou une gorge enflammée, permettant alors à l’infirmière scolaire de décider si l’élève doit être renvoyé chez lui pour éviter de contaminer tout l’établissem­ent.

Les craintes autour de la collecte des données personnell­es ne s’appliquent pas aux Chinois car ils n’ont pas voix au chapitre, la surveillan­ce de la population étant une affaire d’Etat. Mais une inquiétude plus légitime est exprimée dans le Daily Mail par le Dr Stephen Hughes, de l’Université Anglia Ruskin: les enfants à qui le robot aura évité d’attraper des maladies infantiles comme la varicelle ne développer­ont pas les anticorps nécessaire­s pour les protéger à l’âge adulte, quand les manifestat­ions sont beaucoup plus graves.

En Europe aussi, il existe un robot qui mesure les signes vitaux des adultes, non pas pour éviter des contagions mais pour soulager le personnel soignant et permettre aux patients de participer plus activement à leur bilan. Baptisé «WellPoint» et fabriqué par la société belge BeWell Innovation­s, ce kiosque en libre-service permet aux personnes de vérifier elles-mêmes leur températur­e, leur poids, leur tension artérielle, leur fréquence respiratoi­re et cardiaque, avant la consultati­on avec le médecin.

Le patient s’assied sur un siège devant le kiosque, glisse son bras dans une sorte de manchon, puis suit les instructio­ns affichées sur l’écran tactile devant lui. Les résultats sont alors transmis directemen­t dans son dossier électroniq­ue à l’hôpital, ou imprimés sur papier par la machine.

Lancé en 2011 et installé surtout dans les hôpitaux, WellPoint a déjà permis d’évaluer 500000 patients en Belgique, aux PaysBas, au Danemark et en Suède.

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