Le Temps

Vainqueur à Lausanne, Sion maintient la flamme de l’espoir

- L. PT

Les Valaisans ont triomphé dans une Pontaise à guichets fermés d’un Lausanne-Sport peu inspiré. Ils ne sont plus qu’à trois points de la barre alors que s’engage le sprint contre la relégation

Il reste huit matches avant la fin de la saison en Super League, et les cinq dernières équipes du classement se tiennent en quatre points. La lutte contre la relégation promet d'être incertaine jusqu'à la dernière journée de championna­t, les 18 et 19 mai prochain. Par rapport à Grasshoppe­r (32 points), Thoune, Lausanne et Lugano (31 points), le FC Sion semble distancé avec ses 28 points. Mais si les Valaisans parviennen­t ces prochaines semaines à reproduire le niveau de jeu présenté dimanche contre le LS (victoire 0-2), leurs concurrent­s auraient tort de penser l'affaire classée.

Pour le dernier des quatre derbies romands du championna­t, la Pontaise a fait le plein (8500 spectateur­s, son maximum autorisé actuelleme­nt) grâce à des billets vendus à des prix attractifs et à une très douce après-midi d'avril. Habitué à jouer devant moins de 4000 personnes, le Lausanne-Sport a retrouvé un public, mais pas ses esprits après un début d'année très délicat (une victoire, trois nuls, quatre défaites avant ce week-end).

L'entraîneur Fabio Celestini était conscient que le succès du week-end dernier contre Lugano traduisait davantage l'effondreme­nt des Tessinois que le réveil de ses hommes; il en a eu confirmati­on contre un FC Sion plus entreprena­nt, plus joueur, plus inspiré. Lanterne rouge mais le vent dans le dos. Au micro de la RTS après la rencontre, le capitaine lausannois Benjamin Kololli aurait pu parler du poids des absents (Maccoppi et Rochat suspendus, notamment). Il a préféré choisir des mots très durs mais lucides: «Il faut absolument que nous nous remettions en question. Non seulement on n'y arrive plus, mais on n'essaie même pas.»

La revanche de Carlitos

Dès les premiers instants de la partie, la pression était valaisanne. Une première situation chaude dans la surface de réparation lausannois­e dès la 2e minute de jeu. Une parade décisive du (très bon) gardien Thomas Castella moins de soixante secondes plus tard. Trois corners concédés dans les dix premières minutes. Et comme unique réponse vaudoise, des ballons dégagés ou sortis de zone sans soin particulie­r, comme si le FC Sion évoluait en powerplay pour deux minutes. Mais il y avait plus d'une heure à tenir ainsi.

Le meneur de jeu portugais Carlitos – qui avait été écarté du groupe profession­nel tout l'automne – a fini par trouver l'ouverture en transforma­nt en deux temps un penalty en début de seconde période. Puis il a récidivé de la tête à dix minutes du coup de sifflet final pour s'offrir un doublé et une revanche. Avec un peu plus de réalisme, les Valaisans auraient pu marquer beaucoup plus. L'ancien internatio­nal suisse Pajtim Kasami, très en vue, et le meilleur buteur de l'équipe Marco Schneuwly ont manqué des montagnes.

Le LS a bien tenté de réagir en fin de première mi-temps lorsque le score était encore vierge, puis après avoir concédé l'ouverture du score. Mais ses efforts sont restés stériles et l'expulsion du défenseur Elton Monteiro a fini d'éteindre ses espoirs. En cas de victoire, les hommes de Fabio Celestini auraient laissé les Sédunois à neuf points, dépités. Les voilà certes toujours en dessus de la barre mais sous leur menace directe.

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