L'Illustré

Une maison dédiée au vintage pour chiner tous les jours

Avec son concept J’aime pas les dimanches, un show-room de meubles vintage, Elodie Raneri et sa famille vivent dans un domicile transformé en brocante perpétuell­e.

- Elodie Raneri donne aux meubles d’époque une deuxième vie. Aujourd’hui, elle crée également des objets personnali­sés avec des artisans de la région neuchâtelo­ise. Texte Jade Albasini – Photos Blaise Kormann Vous connaissez une ou un Romand qui a un ta

Depuis six ans, une bâtisse cubique dans le village de Colombier (NE) attire une foule de chineurs en quête d’objets design pour habiller leur home sweet home. Sur rendez-vous, ils visitent la collection de la maîtresse des lieux: Elodie Raneri, une maman décoratric­e d’intérieur autodidact­e qui a transformé toutes les pièces de sa maison en show-room «punchy et visuel». Un espace garni d’objets vintage datant de la fin du XIXe siècle aux années 1970 qu’elle a baptisé avec dérision J’aime pas les dimanches. Aujourd’hui, cette entreprene­use de 36 ans s’est fait un nom parmi les aficionado­s des brocantes. Sa devise? Les gens peuvent repartir avec tout ce qu’ils voient chez elle. Ensuite, elle réorganise les pièces pour que les siens s’y sentent toujours bien. «En rentrant du job, mon mari ne jette plus naturellem­ent ses clés sur la commode à l’entrée, car elle ne sera certaineme­nt plus là», raconte-t-elle pour décrire leur quotidien hors du commun. Ses enfants, Satya, 12 ans, Milo et Lou, des jumeaux de 7 ans, ont eux aussi pris l’habitude de vivre dans cette maison évolutive. «En les voyant grandir, j’ai eu envie d’amener de la vie, du charme dans notre foyer», ajoute-t-elle. De quoi également perpétuer la tradition de ses parents, fans des boutiques d’antiquaire­s de la vieille ville de Vevey. «Petite fille, j’étais curieuse des objets anciens. J’ai grandi dans des décors rococo, loin des meubles Ikea», souligne Elodie Raneri. Active à plein temps dans son projet de récup et de créations sur mesure, la Neuchâtelo­ise collabore aujourd’hui avec des artisans de la région pour donner une deuxième vie à ses trouvaille­s. En ce moment, elle finalise l’étage de son aînée avec l’installati­on d’un nouveau papier peint, d’un bureau et d’une bibliothèq­ue personnali­sés. Mais le clou du spectacle, c’est une verrière. «Les enfants s’adaptent au côté modulable, mais on leur laisse quand même quelques repères, comme leur lit ou la table à manger dans le salon», sourit la bricoleuse, qui adore les lundis matin. ●

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