A la recherche de sa fille dans le labyrinthe du web
THRILLER Tout «Searching» se déroule sur des écrans d’ordinateurs. Innovante, l’idée fait mouche.
Dans le générique de début, on voit la famille Kim s’épanouir au fil du temps. Les années d’école se succèdent pour la petite Margot qui se découvre une passion pour le piano, tandis qu’un vilain cancer s’attaque à sa mère, Pam. Tout ça, le spectateur le découvre à travers des fonds d’écran, des vidéos, des inscriptions à l’agenda ou des albums photos. Car tel est le concept de «Searching - Portée disparue»: tout se passe sur des écrans d’ordinateurs ou de télévisions.
Margot (Michelle La) a 15 ans lorsqu’elle disparaît mystérieusement. Si père et fille semblaient encore plus fusionnels depuis le décès de Pam, David (John Cho) réalise qu’en fait, il en sait très peu sur son enfant. Le seul moyen pour trouver des indices est d’entrer dans ses comptes. De Facebook à Gmail en passant par FaceTime, Tumblr, Instagram ou YouCast, David enquête, et va de surprise en surprise: il ignorait que Margot avait arrêté le piano 6 mois auparavant, et n’avait aucun véritable ami. A travers le mys- tère qui s’épaissit, on perçoit la critique acerbe des réseaux sociaux et des internautes qui profitent de la situation pour se mettre en avant.
La forme intéressante du premier film d’Aneesh Chaganty, sensation au Festival de Sundance, a pour défaut de ne comporter aucune beauté cinématographique. Tout se passe par écran interposé. On ne voudrait pas d’un film comme ça chaque semaine, mais là, on se laisse prendre par l’originalité.