«On ne peut plus accueillir décemment les défunts»
VILLE Vétuste, le centre funéraire de Saint-Georges devrait être rafraîchi. Le Municipal se prononcera sur un crédit d’études.
Presque tous les Genevois y sont venus et nombreux sont ceux qui l’auront constaté: le centre funéraire de SaintGeorges tombe en ruine. Signe de ce délabrement: en février 2016, une partie du revêtement décoratif de sa cheminée s’est effondrée. Il faut dire qu’avec 2000 cérémonies et 70 000 visiteurs par an, le bâtiment construit dans les années 1970 connaît un gros volume d’activité, rappelle Anne HumbertDroz, cheffe du service des pompes funèbres de la Ville. «On n’accueille plus décemment ni les défunts ni les familles», estime-t-elle. Par manque de place lors des pics d’activité, des toilettes mortuaires sont effectuées dans les couloirs, ce qui n’est «pas correct éthiquement». En outre, des parties du plafond du hall d’entrée se décrochent et de nombreuses installations techniques ont besoin d’être revues. Ainsi, une des cellules réfrigérées ne remplit plus sa fonction première: au contraire, elle chauffe.
Selon le projet des autorités, une des trois chapelles sera agrandie pour doubler sa capacité à 50 personnes. Les chambres mortuaires seront rénovées avec l’installation de catafalques. Ne refroidissant que le corps, ils permettront aux proches de veiller sans prendre froid. «Ce sera plus confortable pour les familles», indique Anne Humbert-Droz. Une seconde salle de soins sera créée et l’insonorisation des chapelles améliorée pour mieux entendre les officiants. Voté à l’unanimité en commission, un crédit d’études de près de 1 million devrait être validé par le Municipal lors de sa session en cours.