Monaco-Matin

Qui est Miel de Montagne, ARTISTE DÉCALÉ QUI SERA À CANNES CET ÉTÉ ?

L’artiste est à l’affiche des Plages électroniq­ues de Cannes, le 18 août. L’occasion de découvrir son univers pas si lisse que ça.

- JIMMY BOURSICOT jboursicot@nicematin.fr

On l’a croisé pendant le Festival internatio­nal du film Cannes, quelques heures avant une performanc­e dans le cadre des Sunset Live de la Sacem, dans la cour d’un petit hôtel, juste derrière les imposants palaces de la Croisette. Milan Kanche-Daudin, alias Miel de Montagne, faisait rebondir sa balle de tennis tout en cheminant vers nous, pas trop préoccupé par l’horloge ou un quelconque dress code cannois, à l’aise dans son gilet multipoche­s. Le garçon revenait tout juste d’un show assez fou à Barcelone. Sur ses stories Instagram, on l’avait aperçu en slip derrière sa gratte. « Si je reste en pantalon, c’est qu’il y a un malaise potentiel... Là, ça a fini en maillot de bain, j’étais content. C’était notre première date en Espagne et c’était presque complet », nous explique l’auteur-compositeu­r-interprète.

Aux Plages électroniq­ues, toujours à Cannes, le 18 août, la jauge grimpera sans doute autant que le mercure. Lui se voit comme un artiste à programmer idéalement « quand le soleil se couche, ou juste après ». « On peut amener quelque chose qui colle bien à ce moment, avec notre pop électroniq­ue» , estime celui qui tourne notamment avec le Niçois Zac, ancien batteur du groupe Hyphen Hyphen. « Pourquoi pas », « J’y peux rien » ou encore « Permis B bébé », trois chansons qui compilent 50 millions d’écoutes sur Spotify, ont tout pour se fondre à merveille dans le décor.

« Rencontre lunaire » avec Philippe Katerine

Comme beaucoup de supposés « branleurs » magnifique­s, Miel de Montagne semble en réalité être un vrai bosseur. Un peu comme Philippe Katerine, avec qui il partageait le duo « C’est dur », sur son deuxième album, « Tout autour de nous ».

« La rencontre était lunaire », avance-t-il. On s’en serait douté. Mais on est tout ouïe. « Je sortais d’un rendez-vous profession­nel pour trouver mon prochain tourneur. On était en plein Covid, je faisais écouter mes maquettes, pour qu’ils voient si c’était pas trop de la daube avant de bosser avec moi. Sur un morceau, je n’avais qu’un couplet. Ma manager me disait qu’elle verrait bien Katerine

sur le titre. Moi, je pensais plutôt à un rappeur. » Et là... « Là, on sort du rendezvous, et dans la rue, devant un kiosque à journaux, je vois Philippe Katerine ! Je lui parle du projet et le lendemain soir, il m’envoyait un mémo vocal avec son couplet. Je lui en demande encore un autre : le lendemain, c’était plié. Il m’a impression­né. »

Travail, Poitou-Charentes et famille

Après cette aventure, Miel de Montagne a modifié ses méthodes de travail. «Je suis plus serein, j’accepte plus les choses qui arrivent, sur une première prise, par exemple. » Ce qui ne bouge pas ? Sa vie à la campagne dans le Poitou-Charentes, dans un ancien presbytère. Loin des spotlights et « des gens trop beaux » de Cannes.

Et puis il y a la famille, cet indispensa­ble phare. « C’est trop important pour moi. Je profite au maximum du temps avec elle. Mon père m’aide toujours à écrire des textes [un pro qui a notamment signé « Divine Idylle » pour Vanessa paradis ou « Qui de nous deux » pour Mathieu Chedid, ndlr] . Et ma mère, elle m’aide toujours à voir si la vibe est bonne. »

De cette apparente quiétude, des morceaux électrique­s peuvent parfois naître. Comme « Le Pigeon ». « J’avais envie de faire le morceau rock dont je rêvais j’avais 18 ans. C’était un petit écart avant de penser à un nouvel album ! »

Miel de montagne aux Plages électros, à Cannes, le 18 août (avec Paul Kalkbrenne­r, Lost Frequencie­s, The Avener, SCH, etc.). Pass 1 jour à partir de 60 euros.

Rens. plages-electroniq­ues.com

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