Le ciel sur la tête
Série incroyable et insoutenable jusqu’au bout : pour un petit point, Monaco n’ira pas au Final Four de Berlin, terrassé en prolongation par deux fusées à 3-pts de Nick Calathes.
Monaco ne verra pas Berlin... Pour un tout petit point, au bout de la prolongation du 5e match. Superbe affrontement, furieuse série, intensité maximale. À l’arrivée, rien ne consolera la Roca Team. Héroïque dans le combat, passée si proche, l’ASM a cru plusieurs fois toucher du doigt son billet pour son 2e Final Four d’affilée. Ainsi, Monaco a eu la balle de match et de qualification au bout du temps réglementaire. À 70-70, 23 secondes à jouer, dans une fournaise électrique, alors que le coeur de la salle battait à tout rompre, Elie Okobo, au bout de la possession, a choisi l’action en solo à 3pts ; raté. Il s’est passé tellement de choses dans cette cinquième manche... Sarunas Jasikevicius, le coach des vainqueurs, a lâché en conférence de presse. « C’était une
série complètement folle. Totalement dingue. Le ballon est tombé du côté du Fener. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire ou à ajouter ».
Les larmes de Mike James
La main divine, pour le club turc, a été celle de Nick Calathes. Le meneur grec au crâne chauve, 35 ans, meilleur passeur de l’histoire de l’Euroligue, n’a pas réussi hier à museler Mike James, auteur de 20 points, signataire de très gros shoots dans le money time, et qui devait devenir le héros de la soirée et se mettre dans la
poche le titre de MVP de la saison. Mais non. Alors que Monaco menait 73-70 (T3 de Mike James), puis 79-77, sur un flotteur de MJ dans la fournaise absolue, Calathes, le moins menaçant jusqu’ici de la machine à shooter à 3-pts du Fener (1/8 avant la prolongation) a pris deux gros tirs derrière la ligne des 6,75m. L’un dans le corner (égalisation 77-77), puis l’ultime, les pieds dans le ciment, laissé
libre, la
dernière impasse fatale de la Roca Team. Il restait une poignée de secondes, à 7980. Monaco, cette fois, n’a pas pu réussir un dernier miracle. Les baisers du Fener sur le crâne de Calathes. Et les larmes pour Mike James, qui a quitté le parquet très affecté. Le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroligue ne remportera pas encore le titre cette année. On ne sait jamais si l’occasion se représentera. Hier soir, une fois encore,
la Roca Team a dû puiser dans ses réserves pour lutter contre l’insolente réussite à 3-pts du Fener. Monaco menait 55-48 (28e), quand Tarik Biberovic a choisi de signer un 3/3 de loin assassin. Wilbekin a quant à lui arraché un T3 inouï avec la planche dans la prolongation. C’est le 3e homme, Calathes, passeur transformé en bourreau, qui a donc fini par briser le rêve monégasque.