Monaco-Matin

Le ciel sur la tête

Série incroyable et insoutenab­le jusqu’au bout : pour un petit point, Monaco n’ira pas au Final Four de Berlin, terrassé en prolongati­on par deux fusées à 3-pts de Nick Calathes.

- FRANÇOIS PATURLE

Monaco ne verra pas Berlin... Pour un tout petit point, au bout de la prolongati­on du 5e match. Superbe affronteme­nt, furieuse série, intensité maximale. À l’arrivée, rien ne consolera la Roca Team. Héroïque dans le combat, passée si proche, l’ASM a cru plusieurs fois toucher du doigt son billet pour son 2e Final Four d’affilée. Ainsi, Monaco a eu la balle de match et de qualificat­ion au bout du temps réglementa­ire. À 70-70, 23 secondes à jouer, dans une fournaise électrique, alors que le coeur de la salle battait à tout rompre, Elie Okobo, au bout de la possession, a choisi l’action en solo à 3pts ; raté. Il s’est passé tellement de choses dans cette cinquième manche... Sarunas Jasikevici­us, le coach des vainqueurs, a lâché en conférence de presse. « C’était une

série complèteme­nt folle. Totalement dingue. Le ballon est tombé du côté du Fener. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire ou à ajouter ».

Les larmes de Mike James

La main divine, pour le club turc, a été celle de Nick Calathes. Le meneur grec au crâne chauve, 35 ans, meilleur passeur de l’histoire de l’Euroligue, n’a pas réussi hier à museler Mike James, auteur de 20 points, signataire de très gros shoots dans le money time, et qui devait devenir le héros de la soirée et se mettre dans la

poche le titre de MVP de la saison. Mais non. Alors que Monaco menait 73-70 (T3 de Mike James), puis 79-77, sur un flotteur de MJ dans la fournaise absolue, Calathes, le moins menaçant jusqu’ici de la machine à shooter à 3-pts du Fener (1/8 avant la prolongati­on) a pris deux gros tirs derrière la ligne des 6,75m. L’un dans le corner (égalisatio­n 77-77), puis l’ultime, les pieds dans le ciment, laissé

libre, la

dernière impasse fatale de la Roca Team. Il restait une poignée de secondes, à 7980. Monaco, cette fois, n’a pas pu réussir un dernier miracle. Les baisers du Fener sur le crâne de Calathes. Et les larmes pour Mike James, qui a quitté le parquet très affecté. Le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroligue ne remportera pas encore le titre cette année. On ne sait jamais si l’occasion se représente­ra. Hier soir, une fois encore,

la Roca Team a dû puiser dans ses réserves pour lutter contre l’insolente réussite à 3-pts du Fener. Monaco menait 55-48 (28e), quand Tarik Biberovic a choisi de signer un 3/3 de loin assassin. Wilbekin a quant à lui arraché un T3 inouï avec la planche dans la prolongati­on. C’est le 3e homme, Calathes, passeur transformé en bourreau, qui a donc fini par briser le rêve monégasque.

 ?? ?? Nick Calathes et Mike James, les deux anciens équipiers du Pana. Le meneur grec a brisé le rêve de l’ASM.
Nick Calathes et Mike James, les deux anciens équipiers du Pana. Le meneur grec a brisé le rêve de l’ASM.
 ?? ?? Loyd face à Biberovic.
Loyd face à Biberovic.

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