Pas un problème pour les convois exceptionnels
Marek de la Bassetière est étonné par l’argument
« route à grande circulation » retenu par le tribunal administratif pour exiger le rétablissement du double sens. « Par définition, une route à grande circulation doit permettre, entre autres, la circulation des transports exceptionnels. C’est d’ailleurs ce seul type de transport qui avait été mentionné par le ministre des Transports fin 2021 [lire nos éditions d’hier] », débute le responsable logistique de la société de transports BRL, basée à Drap. C’est un sujet qu’il connaît : « J’organise plusieurs transports exceptionnels chaque année, à destination et au départ du port, pour le compte de nos clients. Les plus importants par les dimensions et par le poids sont des convois de
3e catégorie », dit-il. Soit environ 30 m de long, 5,50 m de large, 4,60 m de haut, pour 70 tonnes.
« Nos convois circulent en suivant scrupuleusement les itinéraires prescrits par les autorisations de transports exceptionnels délivrées par les autorités compétentes. Nos convois doivent emprunter la promenade des Anglais, puis les quais des États-Unis et Rauba-Capeù pour atteindre le port », détaille-t-il.
« Les aménagements protégeant piétons et les cyclistes sont amovibles »
D’ailleurs, précise Marek de la Bassetière : « Avec de telles dimensions, aucun autre itinéraire n’existe. » Et il jure : « Nos convois progressent sans aucune difficulté jusqu’au port. Un simple travail d’organisation est nécessaire ». Il argumente : « Les aménagements protégeant piétons et les cyclistes sont amovibles, nous travaillons avec la Métropole en amont afin de prévoir la dépose et la repose des balises. La fluidité du passage par ces quais est garantie par l’assistance des forces de l’ordre. »
« Je ne juge pas du bienfondé du sens unique ou du double sens sur ces quais, mais je peux témoigner que l’argument des transports exceptionnels ne tient pas la route. »