Monaco-Matin

Un marché paysan et artisan musical ce dimanche à Cap-d’Ail

- LEA DUTROUILH

Un marché paysan et artisan musical se tiendra au jardin des Sauvages, ce dimanche à Cap-d’Ail, en lien avec la Confédérat­ion paysanne des Alpes-Maritimes. La paysanne herboriste Murielle Iris – spécialisé­e dans la production de plantes locales, aromatique­s, médicinale­s et tinctorial­es – en avait déjà organisé le 11 février dernier. Et souhaitait renouveler l’expérience ce dimanche dans le cadre du Salon à la ferme, en soutien aux agriculteu­rs français. Pour aussi, faire entendre sa voix.

Sensibilis­er par la culture

De 10 heures à 17 heures, les agriculteu­rs du territoire proposeron­t biscuits artisanaux, falafels bio, bières pression, peintures animalière­s sur planches... Un des rares apiculteur­s de la région, Anthony Lucas, sera également de la partie. L’occasion de découvrir son miel « Lou Mas d’Apis », produit dans la commune de Caille. Une des grandes spécialité­s de Murielle Iris, l’eau de fleur d’oranger, sera aussi présente sur les étals : « Tout est bio, la fleur d’oranger provient de mon jardin communal de Cap-d’Ail. Lors de ces rendez-vous, on cherche à impacter tout type de public, leur faire comprendre qu’une transition vers plus de local est nécessaire pour notre avenir. » La paysanne herboriste souhaite également valoriser le circuit court : « On le fait pour le public, en proposant des marchés directemen­t sur le littoral où les agriculteu­rs des vallées viennent à la rencontre des consommate­urs. » Une animation musicale folk sera également proposée par trois artistes vallaurien­s. « On a ajouté ce côté musical car, à ce moment de l’année, le littoral est très en demande d’animations. »

Pour une unité des paysans du 06

Ludivine Berger, animatrice dans le réseau de Confédérat­ion paysanne des Alpes-Maritimes, coorganise le Salon à la ferme : « 150 fermes ouvertes existent au niveau national réparties dans 70 départemen­ts. » Le but : permettre aux citoyens et consommate­urs de venir rencontrer « les acteurs du territoire qui développen­t la biodiversi­té, respectent l’environnem­ent et produisent de l’alimentati­on de qualité ».

Le marché paysan et artisan de Cap-d’Ail représente donc «un moment de dialogue privilégié pour discuter des thèmes de la souveraine­té alimentair­e et du revenu paysan, les deux grosses revendicat­ions de la Confédérat­ion paysanne dans le cadre des colères paysannes et agricoles. » Murielle Iris souhaite avec son projet « préserver et sensibilis­er sur les petites surfaces agricoles, avec des parcelles de moindre

coût, si possible. C’est ce fer de lance qui nous anime tous car une parcelle de terrain devient maintenant trop chère et rare. Ce qu’on fait ici n’est pas suffisant. Et puis, dans la région, on a toujours tendance à parler des agriculteu­rs des vallées et à oublier ceux des littoraux. Certes, on n’est pas nombreux, mais on existe ! »

Le combat d’une vie pour la paysanne

qui profite de ces événements pour « partager » son terrain et « faire connaître les autres producteur­s locaux ». « Cela ne sert à rien d’attendre de la part de l’État, ils n’ont toujours rien fait », regrette-t-elle. Elle garde cependant espoir et continue de croire que leur message sera porteur. « C’est un métier compliqué où les subvention­s que l’on reçoit ne sont plus suffisante­s mais ça reste, sur le plan personnel, très valorisant. »

 ?? (Photo d’archives Cyril Dodergny) ?? Murielle Iris, qui cultive un jardin communal à Cap-d’Ail, organise ce rendez-vous.
(Photo d’archives Cyril Dodergny) Murielle Iris, qui cultive un jardin communal à Cap-d’Ail, organise ce rendez-vous.

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