Notre souveraineté »
« On doit travailler ensemble pour l’intérêt général »
[Sourire]. Je suis toujours parti du principe que l’État monégasque ne pouvait bien fonctionner que si vous aviez deux institutions qui travaillaient ensemble. Le rôle du Conseil national est celui d’un colégislateur : il va discuter des textes finis et va les amender, va être porteur d’idées. Et on doit s’inspirer de certaines d’entre elles. Le gouvernement, lui, n’a pas la seule mission d’être co-législateur. Il a la charge de l’exécutif, c’est-à-dire de gérer les affaires de l’État au quotidien. Il y a énormément de sujets à traiter en même temps, un certain nombre d’étapes à respecter y compris dans l’Administration.
Cela fait qu’il peut y avoir, selon l’avis du Conseil national, une certaine lenteur. Mais c’est aussi la responsabilité de l’État de s’assurer que les décisions qu’il va prendre sont pertinentes, qu’elles le sécurisent et ne l’exposent pas, lui et ses administrés, à des risques particuliers. Il faut respecter le travail des uns et des autres. On doit travailler ensemble dans l’intérêt général.
Cela fait un an que vous avez quitté le Conseil national pour le gouvernement. Quel est votre regard sur l’année écoulée ?
C’est une année un peu charnière. Stéphane Valeri, qui a été pour moi un grand président du Conseil national, a accédé à d’autres fonctions. Brigitte Boccone-Pagès, son bras droit pendant de nombreuses années, a été élue première femme présidente de cette institution. Symboliquement, c’est une belle avancée. J’espère que l’on pourra avoir une mandature efficace avec une majorité soudée qui aura à coeur de travailler pour l’intérêt général et avec le gouvernement princier. Je n’oublie pas d’où je viens, j’espère qu’ils n’oublient pas d’où je viens et que l’on pourra librement continuer à dialoguer sur les projets, les évolutions législatives et avancer du mieux possible pour assurer l’avenir.
Les relations sont toujours au beau fixe ?
À titre personnel, j’ai de bonnes relations avec le Conseil national. Après, le jeu de rôle entre les élus et le gouvernement fait qu’on a, de temps en temps, des scènes un peu héroïques [rires].