À l’heure de conclure, Pourchaire se rassure
Bien sûr, hier matin à Abu Dhabi, il aurait préféré gravir la petite marche du dernier podium de la saison aux côtés d’Oscar Piastri, le brillant rookie australien couronné champion FIA F2 la veille, et de Guanyu Zhou, le Chinois préféré par Alfa Romeo pour son second baquet en Formule 1 l’an prochain.
Si Théo Pourchaire a raté le coche de justesse (4e à 1’’7 du Brésilien Felipe Drugovich, 3e), le Grassois s’est rassuré une semaine après son violent crash en Arabie saoudite. Violemment percuté par Enzo Fittipaldi parti de la 18e place de la grille alors que lui avait calé son moteur sur le 3e rang, à l’extinction des feux, le leader azuréen de la relève tricolore s’en était sorti miraculeusement avec quelques courbatures.
Son début de semaine fut ainsi consacré aux soins, entre les mains expertes de Josef Leberer, l’ancien physiothérapeute d’Ayrton Senna membre de la famille Sauber-Alfa Romeo aujourd’hui.
Déclaré apte à courir par l’équipe médicale de la FIA, Pourchaire s’était adjugé le 6e temps des qualifications, vendredi. Des essais non transformés le lendemain lors des deux courses sprints (grilles inversées) où il paya cash ses départs brouillons (7e puis 9e). Hier, en revanche, la monoplace de l’écurie française ART GP frappée du numéro 10, partie avec des pneus « médium » contrairement à ses principales rivales chaussées en « supersoft », mena la danse du 10e au 28e des 33 tours de l’épreuve principale. Cette stratégie différente a failli aboutir sur la « boîte ». Vainqueur à Monaco et à Monza, le jeune ambassadeur de la cité des parfums (18 ans) conclut ainsi sa première saison dans l’antichambre de la F1 à la 5e place. En 2022, il ne visera qu’une cible : le titre.