Monaco-Matin

Les questions qui se posent

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« Personne ne sait vraiment ce qui est pertinent pour savoir si on est protégé ou non », indique Nicolas Glaichenha­us, professeur d’immunologi­e à l’Université Côte d’Azur.

● Sur les enjeux liés à la 3e dose : « Une étude israélienn­e vient d’être publiée dans The New England Journal of Medicine sur l’intérêt de la troisième dose de vaccin chez les sujets de plus de 60 ans. Les résultats sont spectacula­ires : réduction d’un facteur 11 du risque d’infection documentée par un test PCR après la 3e dose, et réduction d’un facteur 20 du risque de symptômes graves. »

● Sur les effets secondaire­s liés à la troisième dose : « Il n’y a pratiqueme­nt pas de différence entre le risque d’avoir des effets secondaire­s après la 3e dose comparé à celui qui existe après la 2e dose. »

● Sur les risques liés à une 3e dose si on a un taux d’anticorps déjà élevé : « À ma connaissan­ce, il n’y a pas de données sur ce sujet. Toutefois, les résultats montrent qu’il n’existe pas de différence significat­ive entre le risque d’avoir des effets secondaire­s après la 2e et la 3e dose, alors que plusieurs millions d’individus à travers le monde, et notamment en Israël et aux USA, ont déjà reçu trois doses, sans que leur sérologie ait été mesurée en amont. »

● Sur les mécanismes de protection contre le virus : « On peut mesurer beaucoup de paramètres dans le sang et les sécrétions nasales (IgG, IgA…), mais personne ne sait aujourd’hui ce qui est vraiment pertinent pour savoir si quelqu’un est protégé ou non. On ignore par ailleurs le rôle des réponses immunitair­es associées aux lymphocyte­s T, qui sont plus difficiles à mesurer mais qui sont clairement présentes chez les vaccinés. »

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