« La réponse vaccinale n’est pas identique chez tous les individus »
Le Dr Thomas Althaus est co-auteur, avec le Dr Eric Voiglio, médecin-inspecteur de santé publique, de l’étude qui a fait l’objet d’une publication dans Lancet Microbe.
Quelle est la genèse de cette étude ?
Elle accompagne le programme national de mesure des anticorps neutralisants lancé par le gouvernement monégasque et destiné à informer chaque citoyen de son niveau de protection contre les formes graves.
Pourquoi était-ce utile ?
La réponse vaccinale n’est pas identique chez tous les individus. De ce fait, un meilleur ciblage vaccinal apparaît crucial, notamment concernant les doses de rappel. En particulier, la vaccination doit être plus agressive chez les individus les plus à risque. À condition de pouvoir les identifier grâce à la
Le Dr Thomas Althaus est coauteur de l’étude publiée dans « Lancet Microbe ».
mesure des anticorps neutralisants. La place de la sérologie a été plutôt négligée jusqu’à présent.
Que peut-on retenir de cette étude ?
On démontre le bénéfice de la mesure des anticorps neutralisants à la fois pour identifier les individus ayant besoin d’un renforcement vaccinal, et ceux qui, à l’opposé, conservent une forte activité immunitaire, permettant de décaler le rappel.
Une partie des travaux ont fait l’objet d’une publication dans le prestigieux journal Lancet Microbe. Des précisions ?
Nous avons validé, sur des échantillons de Monaco, Singapour, et Chine, l’utilisation d’une unité de mesure internationale des anticorps neutralisants reconnue par l’OMS. Cette standardisation est essentielle, car elle pose les premières pierres de la comparaison des niveaux d’anticorps neutralisants entre différentes populations, dans des contextes différents, et d’établir les seuils de protection contre les variants émergents.
D’où cette publication dans Lancet.