Monaco-Matin

Berléand : « Je n’aime pas parler de moi, mais... »

À l’affiche des « Tuche 4 » et d’« On est fait pour s’entendre », le comédien sera au Théâtre national de Nice demain, pour une « Conversati­on intime » animée par la journalist­e Catherine Ceylac.

- AMÉLIE MAURETTE amaurette@nicematin.fr

Le comédien, qui présente en ce moment à Paris la pièce 88 fois l’infini au côté de Niels Arestrup, va faire un petit crochet par Nice pour un exercice original. Sur la scène du Théâtre national de Nice, demain soir, François Berléand va se livrer face au public à l’occasion d’une « Conversati­on intime », et répondre aux questions de Catherine Ceylac.

Vous jouez très souvent dans la région, qu’est-ce qui vous lie donc avec chez nous ?

Il y a déjà une amitié qui me lie à Daniel Benoin [directeur du théâtre Anthéa, à Antibes, et ancien directeur du TNN, Ndlr],

Ce n’est pas que je suis boulimique, c’est que j’adore mon travail, et puis, si j’avais à chaque fois des rôles principaux au cinéma je ne pourrais pas faire tout ça, mais comme c’est souvent des participat­ions, ce n’est pas difficile.

Au théâtre comme au cinéma, vous vous promenez dans des registres très différents, des projets originaux, des comédies populaires. Vous ne voulez pas être associé à un style de jeu ?

C’est ce que devrait être un comédien normalemen­t, je crois. Quand j’ai commencé, une directrice de casting m’avait dit: «Jesuis embêtée parce que tu peux tout jouer et je sais pas dans quoi te mettre », j’avais trouvé cette phrase étonnante ! C’est ce qui explique que je n’ai pas fait une grande carrière quand j’étais jeune, après on m’a proposé au cinéma des rôles de salauds, de lâches, de méchants et je faisais autre chose au théâtre. Et il y a une dizaine d’années, une productric­e m’a dit : « C’est formidable, tu peux tout jouer ! » Voilà, d’un défaut, j’avais fait une qualité.

Les Tuche 4 bénéficie de bonnes critiques alors que les premiers volets avaient été plutôt malmenés malgré le succès populaire. Que vous inspire ce revirement ?

La critique est là pour critiquer... Le premier volet des Tuche m’avait fait beaucoup rire, je n’étais pas fou du deuxième, pour le troisième, Olivier Baroux m’avait proposé de jouer Trump, la scène a été coupée mais j’aurais adoré ! C’est gros mais ça me fait rire, ils s’amusent quand ils écrivent et quand ils tournent, c’est formidable. Mais plus rien ne m’étonne dans la critique... Dans le métier, on dit : on a la carte ou on n’a pas la carte. Avoir la carte, c’est par rapport à Libé ,au Monde ,aux Cahiers du cinéma ,à Télérama. Voyez de Funès par exemple, il n’a jamais eu la carte et, un jour, il a fait la couv’ de Télérama, j’ai éclaté de rire ! La mort, le temps qui passe, changent le regard...

Vous, vous avez la carte ?

Ah non, je ne l’ai pas !

À un moment donné peut-être, ça va, ça vient... Au théâtre non plus, je ne l’ai pas. Il n’y en a qu’un dans le théâtre privé qui a la carte, c’est Niels Arestrup, et Luchini !

La critique est snob ?

Très ! Et elle n’y connaît rien.

Je ne les lis plus, ça ne m’intéresse plus !

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