Ils tiraient avec une carabine à plomb sur des passants Cannes.
Trois jeunes de 17 et 18 ans ont passé la nuit en garde à vue à Vendredi soir, ils se sont amusés à prendre des gens pour cible avec une carabine à plomb. Sept victimes déjà recensées.
O «ui, c’est vrai, on s’est amusé à tirer sur des passants. » Confession sidérante d’un jeune, interpellé dans la nuit de vendredi à hier en compagnie de deux autres comparses dans un appartement du boulevard Carnot à Cannes. Placés en garde à vue prolongée pour violence avec arme en réunion, ces derniers ont blessé plusieurs passants à la carabine à plomb dans la soirée de vendredi. Pure inconscience, bêtise crasse, malveillance criminelle ? L’enquête le dira. Mais les faits font froid dans le dos, et provoquent la stupéfaction.
Une lunette de visée
C’est une première victime, une jeune femme, qui a alerté les forces de l’ordre vers 20 h 30. En déambulant sur le boulevard Carnot, elle avait été soudain atteinte d’un impact à la main et au tibia. Aussitôt mobilisés, des équipages de Police Secours et de la Brigade anticriminalité (Bac) ont quadrillé le secteur placé sous discrète surveillance, à la recherche d’un éventuel « sniper ».
Ce dernier a été repéré par un riverain
C’est depuis la fenêtre d’un appartement du boulevard Carnot, à Cannes, que des jeunes ont tiré sur des passants avec une carabine à plomb équipée d’une lunette de visée.
du boulevard Carnot, qui a vu une carabine faire feu depuis le premier étage d’un immeuble. À minuit et demi, les policiers sont venus toquer à la porte et, lorsque l’occupant leur a ouvert, ont procédé à l’interpellation immédiate des trois jeunes, âgés de 17 à 18 ans, originaires de Cannes et du Cannet. Sur place également, la carabine à plomb, munie d’une lunette de visée, et des boîtes de munitions ont été saisies.
Une trentaine de cibles
Les suspects, qui avaient fait la fête dans cet appartement étudiant de location, auraient reconnu avoir visé une trentaine de personnes. Sept victimes ont déjà déposé plainte, dont certaines ont été hospitalisées pour des projectiles reçus à l’épaule et au visage. Le profil de ces jeunes hommes « sans histoire » et sans casier judiciaire interpelle, car après s’être déjà exercés au tir sur des chats à la campagne, ils ne semblaient pas avoir pris conscience de la gravité et de la dangerosité de leur « jeu » sur cibles humaines.