Vécu un grand bonheur »
Que manque-t-il à cette équipe pour enfin regagner ce titre européen ?
Pas grand-chose. Bien sûr, il manque un titre européen mais cette équipe est stable depuis des années. Quand certaines nations disparaissent - ans avant de revenir au premier plan, nous, on est toujours là, présents sur les podiums adultes et jeunes. La preuve, ce sont ces deux médailles dans l’été. Nous sommes la seule nation européenne à l’avoir fait.
Mais ces cinq finales de l’Euro perdues consécutivement ne nourrissent-elles pas un complexe ?
En , je n’étais qu’assistante, mais j’en ai déjà joué quatre ! (rires) À chaque fois, on n’a pas été bien présente. On ne gagne pas des finales européennes comme ça. J’espère que l’on a trouvé les ingrédients pendant le tournoi olympique pour franchir un palier, que ces victoires face à nos meilleures ennemies, l’Espagne et la Serbie, nous ont permis de comprendre ce qui doit être mis sur le terrain. Ce genre de match, ça ne peut pas se gagner sur le talent proprement basket. Il faut un engagement total, de l’abnégation, un supplément d’âme. Ces deux équipes nous ont toujours emmenées dans un défi physique en essayant de rentrer dans nos têtes. La grande satisfaction de ce tournoi est que c’est nous qui leur avons imposé un défi physique et que nous sommes entrées dans leurs têtes. On s’est engagé, on n’a pas reculé. Si on a appris quelque chose pendant ces JO, c’est ça.
On voit que les grandes nations ont des grands pivots. La France ne souffre-t-elle pas d’un déficit de taille ?
On a quand même Sandrine Gruda qui a fini dans le cinq majeur des JO. Iliana Ruppert n’a que ans. Des Griner ou des Cambage, même en jeunes, on n’en a pas mais on a quand même du poids dans la raquette.
À trois ans des JO de Paris, pensez-vous que ce groupe qui comporte plusieurs trentenaires a besoin d’être renouvelé ?
On intègre de nouvelles joueuses depuis un moment. On est sur
En , après deux ans passés en Turquie, Valérie Garnier s’est réinstallée dans le Var.
trois générations. Celle des jeunes avec Fauthoux, Chartereau, Rupert et Duchet, la génération des - ans et la génération Miyem-Gruda. On est dans un mélange de générations qui nous permet de préparer les échéances à venir. C’est une volonté de la fédération à laquelle j’adhère tout particulièrement. Rupert et Fauthoux étaient déjà e et e en à ans. C’est peut-être pour ça qu’en , elles ont apporté à cette équipe malgré leur jeune âge.
Vous êtes en fin de contrat avec la Fédération. Comment vivriezvous une non-reconduction à trois ans des Jeux de Paris ?
Je vais bientôt voir mes dirigeants. Bien sûr que je suis intéressée d’aller aux Jeux de
Paris. Ça va être formidable !
Avez-vous l’envie de reprendre un club après l’expérience en Turquie ?
En cette année olympique, la Fédération a souhaité que je sois à temps plein. Je pourrai reprendre un club mais là, j’ai vraiment besoin de me reposer.
Encore à l’étranger ?
J’aimerais bien car je trouve que ça nous sort de notre zone de confort. Au Fenerbahçe d’Istanbul, j’ai vécu une aventure exceptionnelle. Ce club a neuf sections professionnelles et, quand tu entraînes l’une des équipes, tu es reconnue dans la rue dans une ville de millions d’habitants. C’est incroyable ! C’est une institution. J’ai rencontré des joueuses d’autres cultures de six nationalités différentes. Ça a été très riche. J’ai adoré cette expérience.