Assez de professeurs pour maintenir les cours en classe ?
Bien qu’alignée sur le calendrier scolaire et les examens français, l’Éducation nationale monégasque se démarque chaque année par des dates de rentrée et des jours fériés différents, mais cette fois la perspective d’un décalage au coeur d’une année scolaire qui plus est extraordinaire, de par le contexte sanitaire, nourrit des réticences parmi les professeurs français. A contrario, la « très grande majorité » des parents d’élèves refusent de bouleverser leurs obligations personnelles et professionnelles pour se synchroniser avec la France (lire page précédente).
« Une réunion très constructive »
« Tout le monde a été entendu. C’était une réunion très constructive », nous confiait hier l’un des représentants du monde enseignant convié au tour de table du gouvernement. Des discussions où des professeurs ont évoqué leurs craintes de ne pouvoir assurer l’intégralité des cours en présentiel. À cela deux raisons invoquées : l’absence de professeurs français en mal de solutions pour leurs propres enfants, et l’impossibilité de trouver le nombre de remplaçants nécessaires dans une situation tendue et un laps de temps aussi court. Les cours en distanciel pourraient-ils finalement être un compromis ? D’autres problématiques émergent également, comme les possibilités d’accueil des Monégasques en centres de loisirs durant les vacances. En
France, ces derniers seront en effet réservés aux enfants de personnels dit prioritaires (soignants, aides à domicile, forces de l’ordre et de secours…).
Qu’en sera-t-il par exemple du centre Prince Albert II, à La Turbie ? « Cela fait partie des éléments étudiés », confirme le gouvernement princier.