Vendée Globe : Boris Herrmann se bat pour la victoire finale
Ils ont traversé le chaos des océans, bataillé contre la furie, parfois destructrice pour leur monture, de Dame Nature. Le Vendée Globe, ce périple sans escale ni assistance autour du globe, touche à sa fin. Et sur 24 296 miles nautiques de distance officielle, l’écart entre les skippers aurait pu être si abyssal que le final n’aurait guère été sujet au suspense. Hier, à cinq jours de l’arrivée théorique aux Sables d’Olonne, il n’en était pourtant rien. À l’échelle de cette immensité bleue sur laquelle ces marins naviguent en solitaire depuis 75 jours, bon nombre sont encore dans un mouchoir de poche, y compris Boris Herrmann à la barre du monocoque Seaexplorer Yachtclub de Monaco, sous bannière monégasque.
« Tout sera serré »
De l’avis des observateurs, la victoire finale n’est pas écartée pour sa première participation au Vendée
Globe. Hier à 18 heures, le skipper allemand pointait à la troisième place et bénéficie toujours d’une compensation de six heures après s’être dérouté pour sauver Kevin Escoffier. « Je n’ai pas de place acquise sur le podium, c’est bien sûr mon rêve et mon objectif, mais tout sera très serré », confie-t-il, toujours très humble. Toutefois,
Boris Herrmann, ainsi que Louis Burton et Charlie Dalin, semblent avoir pris un léger avantage sur les poursuivants et celui-ci pourrait bien se creuser davantage dans le week-end. Tous les trois ont, en effet, réussi à prendre le fameux couloir de vent de Sud, alimenté par une dépression secondaire qui se creuse. Ce
chemin permettra à Boris Herrmann, filant à plus de 16 noeuds, et ses deux acolytes de poursuivre la concrétisation d’un objectif : bénéficier, dès ce soir, d’une nouvelle dépression générant des vents de Sud-Ouest. Idéal pour filer vers le podium et, qui sait, vers la victoire.