8,9 e Rallye : Evans leader Ogier chasseur
Maintenu grâce à un élan solidaire franco-monégasque et la science de l’organisation de l’Automobile Club de Monaco, le Monte-Carl’ booste l’activité des communes des Hautes-Alpes
Si le risque d’attraper un torticolis au passage d’un bolide est plus important qu’au passage d’un peloton de vélos, la popularité du rallye Monte-Carlo n’a rien à envier à celle de la caravane du Tour de France dans les Hautes-Alpes et le Gapençais. Huis clos oblige, cette année les cervicales des fans de brûleurs d’asphalte sont au repos forcé, mais l’essentiel est bien là, le rallye a été maintenu ! La magie opère sur les pistes enneigées (lire pages 36 et 37) et les retombées sonnent comme une bouffée d’oxygène pour l’économie locale.
«Unouf de soulagement »
« Il y a des problèmes liés au Covid mais le rallye passe avant tout ça. Lorsque le feu vert est tombé vendredi soir dernier, on a poussé un ouf de soulagement », avoue Dany Galland, adjoint aux Sports à la Ville de Gap. « C’était nécessaire que le rallye soit maintenu car il est emblématique et ô combien populaire », confirme le maire, Roger Didier. Véritable tour de force collectif, le maintien de l’épreuve a mis – si besoin était – en exergue la maestria de l’Automobile Club de Monaco selon l’édile : « Nous avons travaillé de manière très calme et sereine, l’ACM apportant chaque fois des réponses de professionnels. » « En deux coups de téléphone les problèmes sont réglés », abonde bluffé Dany Galland, qui ne cache pas la fierté des 120 agents des services techniques de Gap à contribuer à l’événement.
« L’ACM, c’est l’Académie de l’organisation, des capacités humaines et techniques hors normes. Tout le monde est à la bonne place ! À 74 ans, je continue d’apprendre tous les jours », témoigne aussi le maire de Jarjayes, Christian Cado.
Une machine ACM si bien rodée que les garanties apportées ont convaincu les plus hautes autorités françaises de les suivre. « L’ensemble des préfets ont pris des arrêtés identiques », souligne Roger Didier, pour qui « les amis monégasques sont chez eux » en ses terres.
« Le Rallye remplit les hôtels »
Des terres où l’impact économique de la manifestation sportive est considérable. Pour ne pas dire vitale en ces temps de disette. « L’impact est immédiat et se prolonge pendant des mois. Le Rallye remplit les hôtels et les restaurants jusqu’au plus profond des vallées, pour rriguer l’ensemble du Département », se réjouit Roger Didier.
« Un billet de 10 euros dans une vallée, il circule ! Et dans cette période un peu tristounette on a besoin de rebooster un peu l’économie. Là, ce sont plusieurs millions qui vont s’écouler car il faut loger 1 000 à 2000 personnes », conclut Christian Cado.