Un univers de douceurs artisanales ouvre ses portes
Pierre Briand, le patron de Ma Première Boulangerie, ouvre un second établissement à La Turbie. Baptisé Le Local, on n’y vend pas (ou peu) de pain. Ici, on mise plutôt sur le sucré
Il y a encore des entrepreneurs qui se lancent, dans cette période économiquement tourmentée. Alors bien sûr, la seconde boutique de Pierre Briand, le jeune et talentueux boulanger de La Turbie, n’est pas sortie de son esprit ces dernières semaines.
« Cela fait des mois qu’on travaille dessus. Au début, il n’y avait que l’atelier ici » confie-t-il entre deux gorgées de café.
Péchés sucrés
Ce n’est pas tout à fait une boulangerie que ce bourreau de travail a lancée, sur la route de Cap-d’Ail. Dans les bocaux qui garnissent les meubles chinés dans la campagne tourangelle, on trouve des cookies, du nougat, des canistrelli, des confitures, des guimauves, des pâtes à tartiner… Vous êtes dans une confiserie. Là, on déguste les trésors préparés par Mélodie Voinet, la pâtissière. Sous ses mèches rousses, ses yeux rieurs ne cachent rien de l’entrain et de la passion qu’elle met dans les bijoux qu’elle fabrique. La guimauve ? « Ce n’est presque rien : du sucre, de l’air et beaucoup d’amour ! » raconte-t-elle entre deux éclats de rire. Ces guimauves, qui sont collées à la gélatine, donnent l’impression d’un nuage frais et parfumé en bouche. Le nougat ? À l’écouter c’est simple comme bonjour. Et au milieu des chocolats, des pâtes de fruits, des cakes, il y a finalement très peu de choses qui ne sont pas fabriquées ici : « On achète la couverture de chocolat, et les oranges confites. Parce que c’est un autre métier de faire ça. Et ça demande du matériel et de la place que nous n’avons pas. » Ça aussi, c’est un peu la signature Pierre Briand : garder la maîtrise et fabriquer tout ce qui peut l’être.
Consigne
Tous ces appétissants péchés sont vendus dans de beaux bocaux en verre. C’est que Pierre Briand sait flairer l’air du temps : « On essaie d’avoir le moins de déchets possible. On a donc choisi de tout mettre dans des bocaux en verre, fabriqués en France, et qui sont consignés. Si le client est content, il peut ramener le bocal pour le faire remplir. Sinon, il peut le ramener, et on lui rend la consigne. »
Savoir +
Le Local, 31 avenue de Cap-d’Ail, 06320 La Turbie.