En route avec un convoi humanitaire des pompiers
L’Union départementale des sapeurs-pompiers a déjà livré plus de 100 tonnes de denrées et de produits de première nécessité dans la Vésubie et laRoya, en collaboration avec Nice-Matin
Le col de Turini s’ouvre enfin devant le véhicule de secours aux asphyxiés et blessés (VSAB) humanitaire bourré d’aide jusqu’à la gueule. Derrière nous s’entassent des couches pour bébés, pour les seniors, du lait infantile, des denrées non périssables, de la nourriture pour animaux. Les sinistrés manquent de tout.
En trois jours, l’Union départementale des sapeurspompiers des Alpes-Maritimes (UDSP) a acheminé plus de cent tonnes d’aide, en collaboration avec le groupe Nice-Matin. Nous basculons vers Roquebillière, puis Saint-Martin-Vésubie, notre destination. La voie a été ouverte pour que les secours puissent passer. Ils sont les seuls à pouvoir le faire. Les gendarmes bloquent les accès.
« Les gens ont besoin de nous »
Alice, qui conduit le VASB, est émue, elle découvre l’ampleur des dégâts. « C’est inimaginable... » Cette bénévole, brancardière à Lenval, a voulu monter absolument. « Les gens ont besoin de nous, je suis déjà allée à Breil. Les sinistrés ont besoin de petites mains et de beaucoup de matériel, d’eau de nourriture. »
Ses yeux brillent d’émotion.
Le long de la route, la Vésubie offre à nos yeux sa plaie béante. Des voitures sont retournées, des maisons éventrées, des chalets détruits. À Saint-Martin-Vésubie, c’est une fourmilière humaine qui s’agite, faite de chaleur, d’entraide, de mots rassurants. D’un drame absolu naît une solidarité encore plus forte. L’UDSP rassemble l’ensemble des sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes, aussi bien professionnels que volontaires. « Notre rôle c’est du social en faveur des sapeurs-pompiers, mais nous aidons aussi les populations », confie Pierre Binaud, président départemental. « Les besoins sont alimentaires », confie-t-il. Manquent aussi des couches pour les nourrissons et les personnes âgées. L’UDSP se rend alternativement dans la Roya et dans la Vésubie, chaque jour. Ces hommes et ces femmes sont le maillon essentiel d’une immense chaîne de solidarité.