4 nouveaux téléservices qui vont bouleverser vos usages
Payer la cantine, prendre rendez-vous pour le contrôle technique de son véhicule, gérer ses remboursements médicaux ou régler son loyer en ligne... Ce sera possible dans quelques jours
Quand le numérique se met au service du pratique, c’est là qu’il devient le plus pertinent pour comprendre son utilité. C’est un défi des équipes de la Transition numérique en Principauté, qui oeuvrent pour installer la technologie au quotidien. Preuve en est avec quatre nouveaux systèmes de téléservice dévoilés hier, qui vont intéresser les usagers de divers bords. «Lenumérique est concret et répond à des problématiques précises, pour les résoudre. Nous voulons que ces services rencontrent leur public et apportent une valeur ajoutée. Notre métier est de faire passer Monaco dans un monde numérique », rappelle Frédéric Genta, délégué interministériel en charge de la Transition Numérique.
Déjà 70 démarches administratives dématérialisées en Principauté ont été mises en place ces dernières années. Une trentaine supplémentaire est attendue à l’aune 2021. « Le jour où on sera à 150 voire 180 démarches possibles, je pense que nous répondrons à toutes les demandes », continue Frédéric Genta, « et on espère atteindre cet objectif fin 2022 ». Concrètement, en pratique, il s’agit de lister les besoins, prioriser leurs réalisations selon les attentes et les opportunités. Trouver les développeurs d’applications et d’outils pour proposer une offre cohérente, qui permet à la fois d’offrir de la souplesse aux usagers et de libérer du temps de travail aux personnes traitant les démarches. « Notre volonté est de proposer des solutions concrètes à la population. On ne remplace pas les services administratifs physiques. On augmente la qualité de la relation, en permettant pour ceux qui souhaitent l’utiliser, un service plus efficient et efficace pour l’administré et les gestionnaires » continue Julien Dejanovic, directeur de la Direction des Services Numériques. La plus plébiscitée ? L’interface de téléservice créée en une semaine au début de la crise Covid-19 pour enregistrer les demandes de chômage partiel. Environ 7 000 demandes ont été faites par la voie numérique, unique canal pour permettre aux entreprises de le réaliser.
De manière générale, à chaque nouveau téléservice, au bout de trois mois, 70 % des opérations liées à cette activité basculent vers le numérique. Les quatre nouveaux services, mis en place dans les prochains jours, devraient suivre le même chemin.
■ Paiement de la cantine en ligne
Les parents concernés devaient, chaque trimestre, envoyer un chèque pour régler les déjeuners de leur progéniture. Dès cette semaine, une plateforme, accessible en ligne, permet de payer avec une carte bancaire ou opter pour le prélèvement automatique. Plus besoin non plus de régler une somme forfaitaire, régularisée quelques semaines plus tard selon le nombre de repas consommé. Le paiement dorénavant se fera au service exact. Cette nouveauté devrait toucher les parents de quelque 3 200 élèves. Pour les services de l’Éducation nationale, ce changement équivaut à environ 5 000 chèques en moins à traiter par an.
■ Réaliser le contrôle technique de son véhicule
Une nouvelle interface est développée pour offrir la possibilité aux automobilistes de prendre rendez-vous en ligne et payer ce service, au lieu d’attendre une convocation par courrier papier. La démarche touche 40 000 voitures en Principauté. Environ 12 000 contrôles techniques sont réalisés par an. L’interface sera mise en place à la mi-novembre.
■ Dématérialisation du système de santé pour les fonctionnaires
Le service des prestations médicales (SPME) échange 180 000 documents par an, via La Poste, avec ses usagers pour suivre leurs soins médicaux. Pour 10 000 fonctionnaires, agents de l’État et ayants droit, dès la fin 2020, un téléservice inédit permettra un lien plus actuel, via une application pour pouvoir gérer ses documents médicaux, et permettre un transfert direct des quittances de remboursement vers les caisses complémentaires.
Autre bénéfice : l’application permettra de consigner les données de la carte d’immatriculation, et de ne pas l’avoir sur soi.
■ Une relation numérique avec l’Administration des Domaines
Là encore, une plateforme est en cours de finalisation pour atteindre 4 200 foyers, locataires des Domaines. La nouvelle application, permettra depuis un smartphone d’interagir avec les Domaines, de payer en ligne, d’accéder à ses documents (quittances, factures) ou d’effectuer des signalements techniques sur son bâtiment. L’application doit être prête pour la fin du mois d’octobre.