Monaco-Matin

En recherche d’extérieurs

De manière générale les transactio­ns immobilièr­es vont bon train depuis le déconfinem­ent. Mais la demande a changé

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Historique­ment la Côte d’Azur est un terrain de jeu particulie­r pour l’immobilier. Par son climat idéal, ses 300 jours d’ensoleille­ment par an, il est cohérent de voir un marché très dynamique et fluctuant du simple appartemen­t à la propriété de milliardai­re. Il y en a donc pour tous les goûts et budgets, avec une volonté commune de vivre véritablem­ent la Côte d’Azur. Toutefois, sur la bande littorale, quel que soit le projet, on se battait déjà ardemment pour une terrasse vue mer. Force est de constater, suite aux mesures de confinemen­t prises au cours du premier semestre 2020, que la transactio­n a pris un tout nouveau virage.

Orientatio­n solaire

Tout le monde garde en tête cette étrange période de confinemen­t. Même si dans un sens elle a pu nous rassembler autour d’une cause commune, elle nous a aussi isolé physiqueme­nt. Temps de sortie limités, parcs et jardins fermés... Personne ne souhaite revivre ce manque d’oxygène, surtout pas les propriétai­res n’ayant pas pu bénéficier d’extérieurs chez eux pendant ce temps de pause. Aussi à l’effet boom qu’a connu le marché des transactio­ns en sortie de confinemen­t, on peut ajouter aujourd’hui une volonté affirmée de trouver un bain de soleil devant ses fenêtres. La recherche s’oriente donc vers l’extérieur, a minima balcon ou terrasse pour les appartemen­ts. La présence d’un jardin est devenue déterminan­te dans un processus d’achat.

Typologies ciblées

Concernant les appartemen­ts, les rez-de-jardin, les toits-terrasses, les bas de villas s’arrachent. Et plus ils sont proches du centre-ville, plus ils suscitent un engouement élevé. En pôle position pour l’acquisitio­n de tels biens, les locaux certes, mais aussi les nordistes venus chercher le soleil - les parisiens étant quelque peu freinés par le fait d’apparaître, comme ici, en zone rouge. L’afflux de clientèle étrangère est aussi important, motivée par un désir très fort de profiter de ce cadre enchanteur.

Dans une gamme bien plus élevée, les belles villas se vendent des millions, d’autant plus si elles se trouvent dans des quartiers prisés. L’exemple de Nice avec le MontBoron, Cimiez ou encore Fabron n’est qu’une première frontière à la recherche s’orientant de plus en plus haut sur les collines. D’ailleurs, pour qui souhaite acquérir une maison sur un beau terrain complanté d’un patrimoine végétal, il faudra accepter la concession de l’éloignemen­t à la mer et à l’hypercentr­e. Aujourd’hui la pensée nouvelle d’un avenir incertain pousse le marché à accélérer les transactio­ns sur ce type de biens, même si les prix ont forcément connu une tendance haussière ce dernier trimestre.

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(Photo Grégoire Bosc-Bierne) Personne ne souhaite revivre ce manque d’oxygène, surtout pas les propriétai­res n’ayant pas pu bénéficier d’extérieurs chez eux.

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