Pas le droit à l’erreur
Presque neuf mois après sa dernière apparition dans cette compétition, le RCT renoue avec les joutes européennes. Un match couperet qui arrive tôt dans la saison
Le parfum des phases finales s’empare de nous au printemps, habituellement. Mais dans cette année pas comme les autres, il pointe le bout de son nez à l’orée de l’automne. Alors, après seulement deux rencontres officielles, il faut basculer très vite sur un match couperet. Physiquement et mentalement. Pas le choix. « C’est un match éliminatoire au mois de septembre. Ça n’arrive jamais. Il faut faire prendre conscience aux joueurs qu’il n’y a qu’une seule cartouche. C’est le plus compliqué », prévient Patrice Collazo.
Le manager du RCT ne cache pas que cette compétition reste un objectif majeur pour le club. Elle l’était l’an passé, elle le reste donc. « Il y a trois matchs pour décrocher un truc plutôt sympa pour l’équipe, le club et les supporters. Ce rendez-vous était en toile de fond pendant toute la préparation. C’est une étape très importante, déterminante, dans une longue saison. Nous avons un groupe jeune qui peut prendre de la confiance sur une telle échéance », poursuit-il.
« Gagner - ça me va »
La victoire, rien que la victoire. Pour le romantisme on repassera. Pas le temps. « Si on peut gagner 3-0, ça meva! », sourit d’ailleurs le pilier Emerick Setiano. « Cette année, nous disputons trois compétitions (Top 14, Challenge et Champions Cup), dont une que l’on peut finir mi-octobre, ce serait énorme. Nous sommes obligés d’être prêts. Nous allons y aller à 200 % », enchérit-il. Ce quart de finale face aux Scarlets est le résultat d’un gros travail de la saison passée. Le groupe s’était construit après des victoires arrachées, comme face aux Gallois à l’aller, ou encore à Bayonne. Toulon s’est donné les moyens d’aller chercher quelque chose dans la seule compétition qui manque à son palmarès. L’occasion de solder le passé également et de regarder vers demain plus sereinement pour que ce groupe écrive sa propre histoire.